Conseil des ministres : où est passé albert damantang camara

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En ces temps d’incertitude dans le camp gouvernemental, tous les détails prennent un sens. Or, en la matière, en marge du Conseil des ministres de ce jeudi, il y a un détail qui a  particulièrement retenu l’attention. C’est le fait qu’à la place d’Albert Damantang Camara, le porte-parole attitré, c’est Moustapha Mamy Diaby, des Télécommunications et de l’Economie numérique, qui ait lu le compte-rendu. C’est d’autant plus énigmatique qu’à priori, le ministre du Travail, de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, était bien là et a même participé au Conseil. C’est à se demander s’il ne faut pas y voir la marque d’une disgrâce.

Il est vrai que Moustapha Mamy Diaby est un peu le porte-parole suppléant. Quand le titulaire n’est pas là, il s’y colle souvent. Sauf qu’hier, Albert Damantang était bel et bien là. En témoigne le compte-rendu du Conseil qui a fait état d’une communication du ministre de l’Enseignent technique et de la formation professionnelle. Il est en effet écrit, noir sur blanc : « Le Ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle, de l’Emploi et du Travail a fait une communication relative à l’implication des Départements Ministériels dans la Formation Professionnelle en approche par Compétence (APC) ».

On peut déjà écarter l’hypothèse qu’il souffrait. Parce que souffrant, il ne serait tout simplement pas venu au Conseil. Dans ce cas, pourquoi n’a-t-il pas lui-même rendu compte, comme d’habitude ? Il ne reste qu’une dernière explication. Le porte-parole du gouvernement est de ceux des membres du gouvernement dont l’image sort particulièrement écornée par la dernière crise sociale. Il est de ceux dont, au sein de l’opinion publique, on pense qu’ils n’ont pas dit la vérité au chef de l’Etat et qu’ils ont pris parti dans la crise. Tenant de la ligne dure dans les négociations, il passe aussi pour ceux qui ont empêché les choses d’avancer. Enfin, le président de la République ayant finalement accepté les exigences du SLECG d’une part, et Aboubacar Soumah ayant été reconnu de l’autre, Albert Damantang Camara passe surtout pour un désavoué. Il est de ce fait de ceux dont le départ est exigé au sein de l’opinion publique. Bref, il est en disgrâce et a peut-être estimé qu’il ne fallait pas en rajouter…

S.Fanta

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