Dans la capitale guinéenne, certains jeunes en manque d’emplois ont embrassé un domaine peu honorable, celui à la recherche de clients pour les taxis qui circulent dans la ville. Cette activité des jeunes rabatteurs appelés « cocsseurs » est devenue une pratique courante dans la capitale guinéenne . De KM36 (sortie) au centre-ville de Kaloum (Km0) en passant par les Communes de Matoto, Ratoma et Dixinn, nombreux jeunes et même des adultes passent toute la journée à rabattre des potentiels clients vers les chauffeurs de taxis et de mini bus « Mabanas ».
Ces jeunes rencontrés par www.guineeactuelle.com racontent que cette activité les permet de gagner leur quotidien et soutenir leurs parents. Mamadou Diallo est un jeune âgé de 16 ans, qui pratique cette activité depuis plusieurs années pour selon lui, venir au secours de sa maman. « je viens au carrefour chercher des passagers pour les taximètres en vue de gagner de l’argent, car je suis sorti en classe de 8ème année. Et ici au carrefour Cosa quand je gagne un peu d’argent je donne une partie à ma maman qui achète des condiments et prépare à manger pour nous ».
Très tôt le matin, ces jeunes arrivent aux ronds-points pour attendre les premiers clients. A travers des paroles « hamdallaye en ville, ou autoroute madina » ils arrivent à diriger les passagers selon leur destination vers les taxis arrêtés sur place . Et ils reçoivent en contrepartie 500 ou 1000 francs guinéens par taxi chargé.
Aux heures de pointe, rendez-vous est pris au niveau des plaques de stationnement qui n’existent que de nom ou aux différents carrefours à la quête d’un moyen de déplacement. Chose qui n’est toujours pas aisée ,car pour se tailler une place dans un taxi ou dans un mini-bus ‘’Magbana’’ il faut s’armer d’une force de king kong. Le combat commence avec des bousculades et autres coups de poings très tôt le matin et les plus forts sont toujours les premiers à s’embarquer.
Même si les passagers sont situés à l’avance par ces jeunes rabatteurs sur la destination des taxis ; certains passagers disent qu’en dehors de l’activité que mènent ces jeunes, d’autres profitent de l’affluence des citoyens pour voler les porte-monnaie ou des téléphones des passagers.
Même si on dit qu’il n’y a pas de saut métier, cette activité n’est pas encouragée par bon nombre de personnes. Mais vu l’engouement des jeunes dans les différents carrefours et qui pratiquent cette activité depuis jeune âge, si cette pratique devrait disparaitre, il faudrait que le transport public urbain connaisse un véritable développement et une meilleure organisation de la desserte de la capitale Conakry en Bus et ou autre moyen de transport soit mis en place.
Youssouf THIAM