Le Tchadien Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, a été réélu ce samedi 6 février 2021 pour un second mandat de quatre ans. Le vote s’est tenu lors d’une réunion à huis clos entre les chefs d’État africains. Seul en lice, Moussa Faki Mahamat a recueilli 51 voix pour sur 54 votants.
Moussa Faki, ancien Premier ministre du Tchad, était le seul candidat à sa succession à la tête de la Commission, principal organe exécutif de l’UA. Il a été réélu haut la main pour un mandat de quatre ans à la tête de l’organisation continentale, malgré les tentatives de certains pays, l’Ouganda par exemple, de reporter l’élection en invoquant notamment l’intégrité du vote à cause des problèmes techniques qu’il y a eu.
Mais finalement les soutiens de Moussa Faki ont fait prévaloir leurs vues, puis les chefs d’État sont passés au vote. 51 voix pour sur 54 votants, 3 abstentions, « Les États membres ont voulu jouer l’unité face aux défis que le continent affronte », explique une source interne.
Parité oblige, c’est la Rwandaise Monique Nsanzabaganwa qui va le seconder. Avec 42 voix en sa faveur – c’est plus des 2/3 requis- elle devance et de loin ses deux concurrentes djiboutienne et ougandaise qui n’ont obtenu que 12 voix. Une élection que la Rwandaise doit à l’aura qui entoure son président Paul Kagame, au sein de ses paires.
Les ministres des Affaires étrangères vont se charger dans la foulée d’élire les autres membres de la Commission qui passent de huit à six commissaires, trois hommes et trois femmes, conformément là aussi à la nouvelle structure de cet organe.
Tous les intervenants l’ont souligné au premier jour du 34e sommet des chefs d’État africains, Moussa Faki aura la lourde tâche de piloter cette barque alors que le continent africain fait face à de nombreux défis, entre multiplication des conflits et crise économique alors que de nombreux pays sont touchés par une deuxième vague de Covid-19.
Avec RFI