D écidément, le bras de fer entre le ministre de la justice et l’Association des Magistrats de Guinée est loin de trouver une solution. Face au débrayage appelé par cette association, Alphonse Charles Wright a menacé, dimanche, de sévir.
En plus de ce débrayage lancé depuis le 17 août dernier, les magistrats de Guinée, à travers leur association, entend se faire entendre les 7 et 12 septembre par un sit-in et une marche pacifique à Conakry.
En parlant de sabotage, le Garde des Sceaux dit avoir attendre le rapport de l’inspection des services judiciaires pour prendre la mesure qui s’impose.
« Lorsqu’on veut aller en grève, on informe une autorité pour dire que je veux aller en grève, quand on veut aller en grève on peut quand-même donner un préavis de grève. Quand on veut aller en grève, on a quand-même un certain nombre de revendications qu’on pose en amont. Mais si on laisse tout ça, sachant bien qu’on est magistrat pour dire fermer les cours et tribunaux, on prendra des dispositions sur le plan institutionnel, c’est clair. Tous les magistrats qui n’ont pas pu faire des vacations en bonne et due forme et selon le calendrier qui a été établi, j’ai déjà confié le travail à l’inspection des services judiciaires. J’attends le compte rendu pour prendre la mesure qui s’impose », a-t-il prévenu.
Pour rappel, le mouvement de débrayage lancé par l’association des magistrats de Guinée est consécutive à la suspension le 16 août dernier, par le garde des Sceaux, de deux magistrats , en l’occurrence Moussa Camara et Cé Avis Gamy, respectivement substitut du Procureur du tribunal de première instance de Labé et juge au niveau de cette juridiction.
Alphonse Charles Wright leur reproche des fautes professionnelles dans une affaire judiciaire qu’ils ont évacuée au TPI de Labé.
A quoi peut-on s’attendre dans les prochains jours ?
A suivre!
La rédaction
