Boke : les jeunes à l’école du changement climatique

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P our sa quatrième édition du camp national des jeunes sur le climat, le PRONG a organisé une formation à Boké qui vise à accompagner le suivi des recommandations de l’accord de Paris.

Cette formation a pour objectif de transformer des jeunes en des acteurs de changement, tout en les connectant aux questions climatiques de haut niveau et surtout pouvoir résoudre les problèmes liés à ce changement climatique, qui peut se passer autrement avec les approches locales d’innovation et surtout des intelligences collectives : « le changement climatique, on ne peut pas lutter seul, on a besoin des jeunes, de l’accord de tous les États, c’est-à-dire un mouvement collectif », a expliqué Ibrahima Sory Youla.

Il poursuit son allocution en disant qu’ils veulent transformer des jeunes en des acteurs de changement qui partent dans les collectivités pour les transformer afin de faire des villages des modèles de villages durables basés sur l’énergie renouvelable, des consommations rationnelles, les principes écologiques, une économie circulaire et la finance inclusive.

Abordant le programme de cette formation, Daouda BANGOURA, directeur dudit camp, rassure tous les jeunes « ambassadeurs du camp climat » que des formations et ateliers pratiques sur les changements climatiques, les financements climatiques et la croissance verte et surtout l’écriture des microprojets du développement local seront entre autres les thèmes qui seront débattus au cours de ladite formation.

Au cours de cette série de formations, beaucoup de thèmes seront débattus parmi lesquelles figurent les enjeux et perspectives face au climat, résilience et climat, éco-militantisme, l’alter mondialisme, économie et énergies renouvelables.

Poursuivant, il explique que des questions comme : trois ans après, que devient l’accord de Paris ? ; quels mécanismes collaboratifs innovants pour les communautés ? ; comment engager des actions non violentes en faveur du climat ? ; trois ans après, que devient l’accord de Paris ? ; quelle économie circulaire face aux changements climatiques ? ; quelles perspectives pour la Guinée dans la transition énergétique ? ; seront répondus par les experts qui viendront de partout dans le monde.

Virginie Pierre, experte en entreprenariat s’est fixé comme projet au cours de ce camp d’accompagner les jeunes dans la création de leur entreprise écologique verte. Elle compte après avoir fait une réflexion sur le concept environnement, donner à ces jeunes les moyens d’analyse des besoins et de ce qui existe pour créer une entreprise réaliste.

Moussa Moïse Sylla, l’un des inscrits à ce camp, compte apprendre dans cette formation les causes du réchauffement climatique, les conséquences et une solution adéquate à appliquer conformément aux code minier et de l’environnement pour faire le reboisement après l’exploitation minière.

Plus loin, Daouda Bangoura revient pour expliquer que le choix sur la ville de Boké n’est pas fortuit, pour lui cette ville est convoitée par de nombreuses sociétés minières, ce qui fait que l’environnement de la ville est en perpétuelle dégradation. Alors selon lui, il est impératif qu’il soit posé à Boké des actions concrètes allant dans le sens non seulement de l’atténuation de la dégradation de l’environnement mais aussi de la promotion de l’engagement des communautés à protéger leur environnement et du développement local.

Par ailleurs, il renchérit qu’il ne s’agit pas de suivre cette formation pour assister à la COP24, l’essentiel pour lui est d’outiller ces jeunes en négociations climatiques : « être un négociateur des communautés locales soit entre les communautés et les autorités ou soit entre les autorités et les sociétés qui opèrent dans la localité, c’est ce qui est important », a-t-il laissé entendre.

Saran TRAORÉ

 

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