Propos haineux sur les réseaux sociaux: le coup de balai du balai citoyen

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La lutte de la cellule Balai citoyen contre les auteurs de propos incitant à la haine et à la violence publiés sur les réseaux sociaux commence à porter fruits. Neuf communicants de l’UFDG et du RPG sont visés par des plaintes.

Ibrahima Kallo,(UFDG) Amadou Tidiane Diallo,(UFDG) Mamady Karfamoudouya Kaba,(RPG arc en ciel) Goubhoye Coumba Diallo,(UFDG) Mamoudou TRAORE,(RPG) Ibrahima Aissata BARRY,(UFDG) Mohamed Lamine KABA( RPG), Lili(UFDG) et Korbonya BALDE (RPG arc en ciel) sont poursuivis pour des propos incitant à la haine et  à la violence, précisait Sir Aboubacar SYLLA, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Kaloum.

 Mercredi dernier, Mamadou Aliou DIALLO dit Goubhoye (UFDG), Lamine Philo KABA (RPG Arcc-en-ciel), Mamady Karfamoria KABA (RPG Arc-en-ciel), Mamoudou TRAORE alias stratège (RPG Arc-en-ciel), Korbonya BALDE (RPG Arc-en-ciel), et Ibrahima KALLO (RPG Arc-en-ciel), ont été mis sous mandat d’arrêt et déférés à la maison centrale de Conakry.  Et un mandat d’arrêt est émis contre les nommés Lili, Ibrahima KALLO, Ibrahima Aissata BARRY tous de l’UFDG.

Tous sont connus pour leurs interventions régulières dans les médias et sur les réseaux sociaux pour défendre leurs leaders respectifs, souvent par le biais de propos jugés haineux et violents à l’encontre du camp adverse.

Les petits protégés du parti de Cellou Dalein Diallo et d’Alpha Condé, sont désormais en prison. Qui aurait cru ?

Avant leur interpellation, chacun d’eux ne craignait rien et pensait être dans les grâces de son super président. Mais ne dit-on pas que personne n’est au dessus de la loi ? Ces jeunes subissent tout simplement la rigueur de la loi.

Depuis la tenue des élections communales et communautaires, les réseaux sociaux (Facebook, twitter) ont été pris en otages par ces jeunes qui ne cessaient de tenir des propos violents qui mettent en péril le tissu social guinéen , déjà fortement éprouvé. Ce qui n’a pas laissé le Balai citoyen indifférent. Cette cellule de la société civile a donc décidé d’engager une procédure judiciaire contre les auteurs de ces propos.

Plusieurs plaintes ont été déposées aux tribunaux de première instance de Kaloum, Dixinn et Mafanco, qui ont  abouti à l’incarcération de cinq de ces communicants et au lancement d’un mandat d’arrêt contre les quatre(4) autres  qui ont pris la poudre d’escampette.

Depuis le déclenchement de cette affaire le 22 mars 2018, l’on constate une accalmie sur les réseaux sociaux. Pour l’instant, Facebook et twitter sont assainis. Au départ, le président du Balai citoyen, Sékou KOUNDIANO, disait que sa structure visait un objectif dissuasif. Elle l’a atteint car les publications incitant à la haine ont disparu pour le moment . Le Balai citoyen fait planer l’épée de Damoclès sur la tête de tout Guinéen qui serait tenté de se rendre auteur des publications incriminées.

Au-delà de la dissuasion et de la répression (qui est désormais en cours), il est important qu’une large campagne de sensibilisation des militants des partis politiques ait lieu sur l’usage des réseaux sociaux.

Pour l’heure, le Balai citoyen n’est pas prêt à baisser les bras. Il vient de saisir la justice contre Rachid NDIAYE, ministre de la communication et Sekou SOUAPE, membre du parti au pouvoir pour les mêmes raisons. Une information  judiciaire serait ouverte contre ces personnes.

Aux dernières nouvelles, ces cinq (5) communicants  arrêtés, ont bénéficié d’une liberté provisoire sous contrôle judiciaire.

Après tout, la justice ira-t-elle jusqu’au de cette affaire ?

Kadiatou Kouboura BALDE

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