Parlement guinéen : plus de 22 mille milliards gnf présentés comme budget initial 2019

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L e ministre guinéen du budget a présenté, lundi 5 novembre 2018, lors de la plénière des députés à l’Assemblée nationale, le projet de loi de finances initial pour l’exercice 2019.

Ce budget est estimé à plus de 22 mille milliards de francs guinéens contre 19 milles milliards en 2018, soit une augmentation de 16 pour cent.

« Les dépenses du budget de l’État y compris le budget d’affectation spéciale FNDL/ANAFIC , sont évaluées à 22 mille milliards 312,13 milions de francs guinéens contre une prévision dans la loi de finances rectificative de 19 mille milliards 190,55 millions soit une augmentation de 3 mille milliards  121,58 millions (16,3%) . Rapportées au PIB , les dépenses se sont maintenues à 17,7%  » a expliqué Ismaël Dioubaté, ministre du budget.

Dans ce présent budget, le patron du département Budget a dressé les secteurs phares qui occuperont plus de 90% de ce budget initial de l’État pour 2019.

« Logement et équipements collectifs, la défense,la santé et la protection sociale absorbent les 94,2% du montant global du budget 2019. L’enveloppe allouée à la fonction des affaires économiques représente  27,5% du budget total contre 13,9% en 2018. Les services généraux des administrations publiques représentent 21,5% du total des dépenses 2019. La part de la fonction enseignement est de 13,6% contre 13,4% en 2018. Quant à la fonction logements sociaux beneficie d’une enveloppe de 10,4% du budget total contre 1,6% en 2018. Les travaux publics eux , auront une enveloppe de 54,5%  » a-t-il ajouté.

Cependant, certains parlementaires guinéens ont critiqué ce présent budget. C’est le cas du député économiste Dr Ousmane Kaba. Pour lui, ce budget manque de caractère.

  »Il ya beaucoup de manquement dans ce budget 2019. Le chômage des jeunes n’a pas été pris en compte comme leur employabilité. La croissance économique a baissé de 5% par rapport à l’année dernière, bref c’est un budget qui est en manque criard non seulement de personnalité mais aussi de caractère ‘‘a estimé l’ancien président de la commission finances de l’Assemblée nationale.

De son côté, l’honorable Saïkou Yaya Barry de l’UFR, a déploré le faible taux des fonds aloués à l’éducation.

 » 13 % comme budget de l’enseignement est très faible. Par exemple, en côte d’Ivoire voisin 30%. Il faut que l’état augmente le montant aloué à l’éducation car se secteur constitue la base de tout développement ‘‘ a-t-il souligné.

Reste à savoir maintenant si ces observations seront prises en compte par le gouvernement pour apporter des rectifications.

Elma Camara

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