Massacres du 28 septembre : le comité de pilotage rencontre le nouveau ministre de la justice

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Le ministre guinéen de la Justice par intérim a rencontré, mercredi 14 août 2019, le comité de pilotage en charge du dossier du massacre du 28 septembre 2009 pour discuter des  préparatifs concrets de la tenue du procès.  

Au sortir de cette rencontre, Mamadou Lamine Fofana a laissé entendre que ce procès aura lieu à la Cour d’appel de Conakry en lieu et place au Cinéma liberté.

« Ce procès est un procès national à résonnance internationale, il faut qu’il soit préparé minutieusement, il ne faut pas qu’il y est des failles ou des faux pas. Ce procès est un défi pour la Guinée. Après les évènements du 28 septembre, la CPI s’est intéressée, mais nous leur avons dit, laissez-nous juger cette affaire, les évènements se sont déroulés en Guinée.  La rénovation du cinéma liberté coûte pratiquement le prix d’un bâtiment, on a opté pour tenir le procès dans l’enceinte de la Cour d’appel où une salle d’audience sera édifiée dans les jours à venir » annonce-t-il.

Poursuivant, le Garde des Sceaux a indiqué que les partenaires (France, Etats-Unis, Union européenne, Nations-Unies et tous les autres) ont promis d’appuyer la Guinée.

« La Guinée va financer 77% et les partenaires 33%. La Guinée a déjà déboursé 20 milliards, avec lesquelles on va démarrer les travaux d’édification de la salle d’audience. Le reste viendra prendre le reste en compte. Le budget prévisionnel est de 78 milliards de francs guinéens », a rassuré Mamadou Lamine Fofana.

Pour sa part, Ghislain Poissonnier, attaché de coopération à l’Ambassade de France en Guinée,  révèle que les magistrats et greffiers qui vont siéger dans le tribunal qui va juger les responsables des crimes du 28 septembre seront formés en France.

« Un tel procès est exceptionnel et nécessité des magistrats et greffiers bien formés en droit guinéen et droit international et en procédure et sensibilisés aux aspects pratiques d’un procès sensible. C’est la coopération française qui va supporter le coût » s’engage le diplomate français.

Hafia Diallo

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