Déploiement de l’armée malienne : comeback effectif à kidal

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D ans la journée du 13 Février dernier, l’armée nationale du Mali a fait un retour très ‘’attendu’’ à Kidal. Un acte qui s’avère décisif dans la crise que vit ce pays qui voit un levier de l’accord d’Alger bouger.

Depuis la visite ratée du Premier Ministre Moussa Mara en 2014, l’armée malienne n’avait plus de place à Kidal. Les éléments qui y étaient furent cantonnés et vivaient quotidiennement l’hostilité des populations. Le statut autonome des lieux était ouvertement décrié par le Président du Niger à cause de la proximité avec son pays.

Il faut rappeler que dans la zone aéroportuaire au Quartier général de la MINUSMA à Bamako, a eu lieu la 13ème  session extraordinaire de la Commission technique de sécurité (CTS). C’était sous la présidence du Général de corps d’armée Dennis Gyllensporre, Commandant de la Force de la Mission des Nations Unies au Mali.

Le plan de déploiement détaillé du bataillon des Forces de défense et de sécurité reconstituées à Kidal était le seul point inscrit à l’ordre du jour.

Etape déterminante dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, il fut débattu et a permis de faire le point sur la logistique ainsi que les aspects techniques du déploiement du bataillon par l’Etat-major des Forces armées maliennes (FAMAs).

Le Général Dennis demanda la poursuite de la mise en place des équipements du bataillon, tout en soulignant que des casques bleus accompagneraient la délégation.

Avec le soutien de la MINUSMA, ainsi que le détachement constitué du Commandement de la zone militaire de Kidal, et des officiers de l’Etat-major ont conduit les FAMAS  à bon port. Sauf qu’il faudra faire profil bas dans une cité où les rebelles dirigent tout.

La CMA ne laisse rien passer et même lors de la venue du Chef de l’Etat IBK à la présidentielle 2018 où des récents Premiers Ministres, il fallait avoir leur feu vert.

Tout raté dans la cohabitation de ce bataillon constitué des FAMAS et rebelles pourrait remettre en cause l’Accord d’Alger signé depuis plus de 4 ans.

Pour le moment, chacun retient son souffle alors qu’on sait que chaque mois d’Avril, la rébellion célèbre à Kidal l‘anniversaire de l’Azawad, république autonome proclamée qui n’a pas pu voir le jour.

Idrissa Keita

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