L’honorable Amadou Damaro Camara, député à l’Assemblée nationale et président du groupe parlementaire RPG – Arc-en-ciel, a dans un entretien qu’il a accordé à nos confrères de la radiotélévision nationale, laissé entendre qu’il n’y a aucun mutisme des députés quant au sujet brûlant relatif à l’augmentation du prix des produits pétroliers : « Nous agissons en amont, nous agissons quand nous avons la loi des finances initiale que nous votons. Nous discutons avec le gouvernement pendant le débat d’orientation budgétaire pour qu’on s’assure de l’orientation des crédits vers les secteurs de l’économie et vers les secteurs sociaux ».
À en croire l’honorable député, les 2000 francs guinéens augmentés n’annulent pas la subvention, mais la réduisent : « les 2000 francs guinéens ajoutés ne sont pas des gains supplémentaires pour le fisc, ça vient en diminution du poids de la subvention. Exemple, si nous payions 100 milliards par mois, désormais, avec ces 2000 francs, nous payerons peut-être 70 milliards par mois ».
Face à la grogne sociale qui paralyse le pays, fidèle à sa rhétorique habituelle, le chef du groupe parlementaire RPG arc-en-ciel, n’a pas manqué de fustiger les acteurs sociaux : « les syndicalistes ou même ces nouveaux acteurs que j’ose appeler ‘’opportunistes » qui viennent parler au nom du peuple ; il y a quand même quelque chose qui échappe au peuple dont ils ne parlent pas. Imaginez-vous que sur les 100 milliards que nous payons comme subvention, au moins 30 à 40 milliards vont pour combler le déficit entre la consommation et l’importation des produits pétroliers ».
Pour justifier cette augmentation, le député met en avant le manque à gagner de l’État comme conséquence des fuites de carburant « en six mois, l’État a dépensé 700 milliards pour subventionner le carburant. Or, dans cette subvention, environ 300 milliards vont dans les pays voisins. » martèle-t-il.
CHERINGAN
