A Labé, capitale du Fouta, les parcs à bétail sont quasiment déserts en cette veille de la fête de Tabaski 2019, à cause de la hausse du prix et de la rareté des moutons, a-t-on constaté à travers la ville de Karamoko Alpha Mô Labé.
Les vendeurs de ces bétails disent se confronter à de nombreuses difficultés pour se procurer des bêtes à revendre. Un constat visible au Parc à bétails de Labé, situé tout près du Palais de la Kolima.
« Nous souffrons énormément pour avoir de bêtes à revendre. Les éleveurs nous vendent très chers les moutons et puis les routes ne sont pas bonnes, le transport est cher. Pour aller à Mali Yemberin par exemple, nous faisons deux jours de route actuellement. Au marché hebdomadaire, le prix d’un mouton varie entre 700.000 à 1.200.000 francs guinéens » a expliqué Mamadou Diouma Diallo, vendeur.
Selon ce dernier, en plus de ces difficultés liées à l’obtention des bêtes chez leurs fournisseurs, les vendeurs sont obligés de faire recours à des jeunes pour leur aider de transporter les bêtes au niveau de la déviation de m’bagou, compte tenu du mauvais état de la route.
« Quand nous quittons Mali pour revenir, arrivé à m’bagou il y’a des jeunes qui nous aident à transporter les bêtes au niveau de la déviation. Nous allons les payer aussi, car on n’a pas le choix vu que le pont a cédé» ajoute-t-il pour justifier la hausse du prix des moutons sur le marché de Labé.
A l’image de ce sexagénaire venu chercher un mouton pour le sacrifice, des citoyens de Labé déplorent cette hausse vertigineuse des prix des moutons en cette veille de fête.
«Si tu n’as pas de gros moyens, tu ne pourras pas acheter (……)» se contente-t-il à dire visiblement déçu de cette triste réalité.
A rappeler que le sacrifice de mouton est un geste d’adoration. Cependant avec la hausse du prix de l’animal, certains citoyens risquent de ne pas l’accomplir cette année.
Assiatou Baillo Diallo