La can 2019 retirée au cameroun : le même sort réservé à la guinée en 2023 ?

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L ’arène sportive africaine est secouée par l’annonce du changement d’organisateur de la CAN 2019. Une menace mise à exécution alors que la CAF n’écartait pas l’idée de mettre la Guinée hors-jeu depuis la chute d’Issa Hayatou.

Finalement ce qui devait arriver arriva : le Cameroun n’organisera pas la CAN en juillet prochain. Coup dur pour le foot des lions indomptables qui auront du mal à digérer. Pourtant, le nouveau président de la CAF ne cachait pas ses intentons depuis son élection.

Arrivé en remplacement de l’éternel Issa Hayatou , son remplaçant Ahmad Ahmad réglait ses comptes. Écartant tous ceux qui étaient proches du Camerounais, il a vite mis les pieds dans le plat en laissant entendre que la CAN 2019 du champion d’Afrique pourrait se tenir ailleurs.

Chose désormais faite suite à la session de la CAF au Ghana qui a fait le bilan des rapports de la progression du dossier sur les travaux au Cameroun.

Seulement, il serait éventuellement question de décaler la Côte d’Ivoire de 2021 pour que le Cameroun soit aux manettes. Les Ivoiriens qui étaient aux prises avec le Syli hériteront alors de la CAN 2023 que doit organiser (…) la Guinée.

Alors que le virus Ebola sévissait dans le pays en 2015, la Guinée tentait sa chance. Si la CAN 2021 était dans le viseur, ce sera l’édition de 2023 qui sera attribuée. Ce qui justifie la naissance du stade de Nongo.

Malheureusement, plus de 3 ans après l’acquisition de l’organisation, les lignes ne bougent pas en Guinée. Alors que le comité de pilotage du COCAN 2023 a vu le jour, rien n’a été posé comme action majeure. Son président qui est à la tête de la FEGUIFOOT est plus orienté vers les jeux d’intérêts : conflit ouvert avec KPC à la ligne professionnelle, attribution des droits télé du Syli National pour sa TV- CIS MEDIA au détriment de la RTG.

Inexorablement, le temps passe et nous rapproche de 2023, année durant laquelle notre pays devra abriter les phases finales de la CAN senior de football. En dépit de ce formidable enjeu, la Guinée nage dans un silence inquiétant et troublant alors que le Syli National propose au peuple une génération capable.

Le stade de Nongo est resté fermé en fin de compte sans être livré pour des raisons insensées. Pourtant, Ahmad Ahmad entend bien déposer la Guinée de l’organisation de la fête biennale du football continental.

A date, rien de probant n’indique que la Guinée est organisatrice vu la passivité des acteurs concernés sur la question. Le comité de pilotage du COCAN 2023 n’a pas encore posé d’actes qui rassurent l’opinion publique. On ne le répétera jamais assez, des trois prochains pays hôtes des phases finales de la CAN senior de football, nous sommes les bons derniers au plan des préparatifs.

Pendant que l’on se contente de laisser passer le temps, la Côte d’Ivoire, qui est censée abriter la compétition deux ans avant nous, est à pied d’œuvre pour satisfaire au cahier de charges de la CAF.

Le défi est pourtant grand pour notre pays dans la mesure où tous nos voisins ont abrité la compétition : Le Mali en 2002, le Burkina en 1998, le Sénégal en 1992, la Côte d’ivoire en 1984. Même le Burkina en 1998 a organisé la CAN bien que limitrophe au Mali. La Sierra Leone, le Liberia et la Guinée Bissau peuvent être exemptés du fait d’avoir connu des décennies de guerre.

C’est dire qu’il est question d’honneur, car la Guinée a bien la capacité et les potentialités afin de relever ce challenge. Mais tout mutisme ne devrait pas surprendre que le pays soit dans la sauce comme le Cameroun qui mettra du temps à sécher ses larmes.

Le département des sports ainsi que la Présidence sont prévenus où l’humiliation ne serait que méritée pour cette Guinée subissant les affres de l’État sauvage, en quête d’un souffle que seul le sport peut donner au nom de l’unité nationale.

Idrissa Keita

 

 

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