H ier, 22 mai 2020, journée de commémoration de l’esclavage, deux statues de Victor Schoelcher ont été détruites en Martinique.
Nous pouvons analyser cet acte de « vandalisme » comme une conséquence de l’idéologie assimilationniste qui continue d’occulter la lutte héroïque des esclaves antillais pour leur liberté et leur dignité.
C’est là que réside l’échec d’Aimé Césaire, en dépit de toute l’estime que j’éprouve pour le personnage.
L’idéologie assimilationniste est si négationniste des luttes diverses et des énormes sacrifices consentis par des esclaves téméraires (comme Solitude et Delgrès) qu’elle continue d’attribuer exclusivement le mérite de l’abolition de l’esclavage à la généreuse France Métropolitaine.
L’idéologie assimilationniste (le schoelchérisme) a fait tout un travail de récupération autour du combat abolitionniste de Victor Schoelcher afin de donner bonne conscience à la « France Esclavagiste ».
Les militants antirévisionnistes se trompent de colère car le problème n’est pas Victor Schoelcher. Il n’y est pour rien. Le problème c’est le schoelchérisme (le révisionnisme des assimilationnistes) contre lequel de grands hommes, comme Césaire, n’ont pas trouvé de solution thérapeutique à temps.
Cette situation nous rappelle le cas de figure de ceux qui attribuent à Karl Marx les dérives des régimes communistes dont l’ex l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS).
Par Dramane DIAWARA (DD)
