Crise politique guinéenne : défis et perspectives avec le porte-parole du ctg (interview)

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Le porte-parole du Collectif pour Transition en Guinée (CTG), Ibrahim Sorel Keita, appelle les acteurs de la vie politique guinéenne à analyser la situation politique afin de proposer des perspectives de sortie de crise.

C’est dans ce cadre que le CTG, en collaboration avec l’IPSE, organise ce vendredi 13 novembre 2020 une conférence pour parler de la situation guinéenne.

Interview

Qu’attendez-vous de cette conférence ?

Comme annoncé dans l’invitation, l’objectif prévu avec l’IPSE qui est un des principaux instituts de prospective en France, c’est de réfléchir sur la terrible situation qui prévaut à l’heure actuelle dans notre pays. Avec les principaux acteurs de la vie politique guinéenne, il s’agira d’analyser les défis et proposer des perspectives de sortie de crise.

Nous avions prévu de l’organiser à l’hôtel de l’Industrie  place Saint Germain, mais  le confinement nous a obligés à nous adapter et ce n’est pas plus mal.

La validation des élections par la Cour Constitutionnelle au profit d’Alpha Condé ne met-elle pas fin à votre combat légendaire pour la Transition en Guinée ?

Bien sûr que non. Loin de là. Pour nous, il n’y a pas de surprise. Nous avions prédit et annoncé ce qui s’est passé. Les fraudes massives, la proclamation de la victoire par la CENI et sa validation par la Cour Constitutionnelle aux ordres.

C’est une mascarade, une vaste farce qui vient clore dans la honte et le déshonneur un processus électoral aux multiples tares et un agenda politique funeste de présidence à vie.

Par ailleurs, ce sont des piètres tricheurs car malgré les fraudes et irrégularités, les éléments en notre possession, les témoignages, recoupements et analyses des résultats attestent la victoire de Mr Cellou Dalein Diallo.

Par conséquent, Alpha Condé n’a aucune légitimité à rester à Sékoutoureya. Tous ceux qui aiment ce pays, les vrais patriotes doivent se rassembler et conjuguer leurs efforts  pour le faire partir et mettre en place la Transition incontournable dans le contexte actuel.

Comment voyez-vous cette transition ?

Contrairement à ce qui est souvent dit ce n’est pas un coup d’Etat. C’est une nécessité absolue au regard de l’histoire et le présent tourmentés et douloureux de ce pays qui a érigé la violence, l’Injustice et le déni des Droits en système de gouvernement. C’est une pause qu’on se donne pour que la Guinée se retrouve avec elle-même, panse ses plaies et reparte du bon pied. C’est un sursaut citoyen, un élan collectif des enfants de ce pays pour assainir la situation politique et répondre aux urgences socio-économiques et sanitaires. Cela est possible. Le combat doit continuer en Guinée et dans la Diaspora.

Pour le réussir, il faut être unis solidaires et exigeants et  mettre l’intérêt supérieur de la Nation au-dessus de tout.

Plus qu’un devoir c’est une EXIGENCE…

 

 

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