Transparence : le nouveau code des marchés publics soumis à débat

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Le ministère de l’Economie et des Finances et l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP), avec l’appui de la Banque mondiale et de la BAD, organise un atelier du 9 au 11 octobre, au tour de la validation du nouveau Code des marchés publics.

Les acquéreurs et soumissionnaires vont examiner le texte point par point avant sa soumission à l’Assemblée Nationale pour vote.

L’atelier a été présidé par le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana. Depuis 4 ans, dit-il, le gouvernement était en train de corriger les ‘’insuffisances’’ du Code adopté par le CNT.

« On le sait, la dépense publique dans notre pays fait l’objet de beaucoup de tracasserie, les délais sont longs. Nous voulons réduire les délais, en simplifiant les procédures, en éliminant certains services publics dans le circuit de la commande publique. Je rêve d’une commande publique, qui, de l’ordonnateur au payement de la commande chez le fournisseur totaliserait une semaine de délai. Je rêve d’une réforme où le soumissionnaire n’est pas obligé de passer à tous les stades pour se faire entendre, ou prendre des engagements » a promis le Premier Ministre guinéen.

De son côté, le ministre de l’Economie et des Finances, Mamadi Camara, a fait mention des corrections apportées par le gouvernement.

« Il s’agit de la responsabilisation contractante dans le processus d’exécution de la commande publique, l’amélioration du taux d’absorption des ressources financières mobilisées, l’accroissement de l’efficacité et de la qualité de la dépense publique et l’amélioration de l’exécution des projets publics de développement » a indiqué Mamadi Camara.

En ce qui concerne le cadre réglementaire, le nouveau code des marchés publics a introduit des concepts comme les marchés ‘’clés en main, les contrats GENIS, les marches de conception-réalisation, les marchés d’innovation et les accords-cadres. Aussi, pour permettre à l’ARMP de remplir correctement ses missions et attributions, il a été proposé de rétablir la redevance de régulation dont les modalités de paiement seront fixées par arrêté du ministre en charge des Finances’’.

Pour raccourcir les délais, il y a eu la création de la Direction Nationale du Contrôle des Marchés Publics, la déconcentration de la passation au sein des autorités contractantes.

Cependant, note le ministre Camara, la bonne mise en œuvre du nouveau système de passation requiert obligatoirement une collaboration parfaite entre le Chef de la Division Financière, le Contrôleur Financier et la personne responsable des Marches Publics affectés au sein de chaque autorité contractante.

« C’est pourquoi, nos deux départements (Budget et Finances) veilleront particulièrement à cette mise en œuvre en vue de permettre au Gouvernement d’améliorer la commande publique » a ajouté le ministre de l’Economie et des Finances.

Pour sa part, Moukamba Diallo, directeur de l’ARMP,  a indiqué que le nouveau Code ne devrait occulter aucune des questions auxquelles sont confrontés les candidats aux marchés publies, les acheteurs publics et les autres praticiens des marchés publics qui collaborent avec eux, au niveau central, déconcentré et locale.

Hafia Diallo

 

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