Guinée : l’ancien ministre des affaires étrangères parle de la diplomatie guinéenne

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La sensibilisation constante, l’éducation permanente et la formation à toute épreuve en ce monde, nous conduisent à adopter ou opter pour une politique ainsi qu’un comportement déterminé, vis-à-vis des autres hommes (genre) comme des autres Nations extérieures.

Les systèmes politiques se structurent selon deux aspects organiquement liés (intérieure et extérieure). La politique extérieure est toujours le prolongement ou la projection, de la politique intérieure.

Une philosophie réactionnaire peu amicale et juste ne saurait se manifester autrement, ni à l’intérieur ni à l’extérieur.

Alors, le comportement pacifique ou non des Nations et des Peuples, est le strict déroulé de leur attitude politique de coopération plus ou moins hostile, à l’égard des uns et des autres.

En terre africaine de Guinée, notre système de relation découle du sens politique que nous donnons au caractère humaniste et conciliateur, de notre société (Peuple) comme de notre, État.

Dans tout état de cause, notre République s’est voulue dès l’entame, solidaire et juste en dépit, des vicissitudes de notre Histoire, peu importe qu’on, la débute ou pas à un millénaire plus tôt ou qu’on la situe ou pas, à partir de la conférence de Berlin ou au lendemain de notre accession à la dignité comme à et  l’Indépendance, la liberté et la Souveraineté fondées sur un consensus démocratique.

Nous considérons que, à partir du moment où nous sommes libres de notre choix de traiter d’égal à égal avec toutes les parties, nous demeurons comptables de ce qui peut nous arriver.

Dès lors, nous devons au nom de notre dignité, en fonction de notre capacité et dans la perspective de notre évolution sans entrave continue, faire preuve de discernement.

Notre Africanité devrait transpirer à tout moment de notre, manifestation d’humain. Évidemment, sans préjudice de notre ouverture judicieuse, à autrui.

Pour ce faire, les deux fondements de notre Politique Extérieure demeurent :

1- Le Panafricanisme Rédempteur né de la reconquête de notre dignité ;

2- Le Neutralisme positif ou Non Alignement pacifiste dans une coexistence mutuelle et pacifique, privilégiant chemin faisant, la prévention des conflits.

Cette caractéristique de notre diplomatie marque, la ligne éditoriale qui constitue l’essence de la politique étrangère de la République de Guinée.

Elle connaitra diverses phases sans souffrir de rupture existentielle, genre dislocation véritable. Les phases connues a depuis 1958 sont, une Révolutionnaire jusqu’à la fin de l’apartheid en Afrique du Sud, formalisée à travers une Charte diplomatique absolument manichéenne (pour ou contre) issue   des concertations de 1966 et 1976.

Suivies des assises de 1993 qui réorientèrent la diplomatie guinéenne sur le développement économique. Cette étape fut surtout marquée par un « laissez allez » notoire de 1985 à 2010.

Depuis 2011, elle renoue progressivement avec son fond social-démocrate et son rôle de locomotive par son apparition à la tête du groupe des 77 y compris la Chine. On peut parler d’une Guinée « Come backing ».

Kozo Zoumanigui

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