O fficiellement, les frais de confection de la carte d’identité nationale ont été fixés par les autorités à 15 000 FG, mais sur le terrain c’est tout à fait le contraire. Les agents en charge de réceptionner les dossiers exigent le payement d’une somme de 100 milles GNF aux demandeurs.
Le commissariat central de Matoto est un bon exemple pour se rendre compte de la réalité. A la rentrée principale de ce commissariat, la garde est toujours assurée par un agent muni de son arme qui contrôle les rentrées et sorties des personnes.
Une fois la porte affranchit, juste à droite, se trouve une cabine qui ne désemplie pas d’agents réceptionnistes des dossiers de demande de cartes d’identités. Voilà qu’une dame nécessiteuse interroge une policière. C’est combien la carte? « 100 milles GNF si c’est dans l’urgence, 60 milles GNF, après deux semaines tu seras en possession de ta carte », a-t-elle répondu.
En plus, elle argumente ces prix en disant: « Actuellement l’affaire de carte est très difficile puisque les planches (papier utilisé pour faire la carte) manquent ». A la lumière de toutes ses explications, la demandeuse de carte tend 50 milles GNF et plaide pour que son travail soit fait. Les agents au nombre de trois réagissent en même temps: « Non! Il te faudra compléter l’argent sinon c’est nous qui allons faire à ta place ».
Pour se faire une carte d’identité nationale au commissariat central de Matoto comme ailleurs selon certaines sources, il faudra avoir une connaissance dans la boite ou, être financièrement préparé.
Malick Sanguiana Camara
