E n prélude de la 24eme conférence des parties (COP24), prévue du 2 au 14 décembre prochain en Pologne, une ONG guinéenne a animé une conférence de presse, lundi 12 novembre 2018, à Conakry, en présence du ministre de l’environnement, des Eaux et Forêts, Oyé Guilavogui, pour parler des préparatifs au niveau local.
Par le billet de son président exécutif, l’ONG CIPAD-Guinée a informé l’exécution des plusieurs activités, dont la réalisation d’un projet dénommé ‘’ Emission Télé Climat 24’’.
« Ce projet s’inscrit dans le cadre de lutte contre le dérèglement climatique. Il comprend plusieurs activités dont : télé climat, foot climat, micro trottoir,… nous comptons réaliser ces activités avec l’aide de tout le monde» a indiqué Ibrahima Aminata qui annonce une forte mobilisation des acteurs environnementaux en vue de sensibiliser la population guinéenne sur les impacts du dérèglement climatique.
« Nous demandons aux différentes institutions ministérielles de nous accompagner pour la réussite de cette activité » a-t-il sollicité.
Prenant la parole lors de cette conférence, le ministre guinéen de l’environnement des Eaux et Forêts a fait un constat selon lequel, le dérèglement climatique est senti en Guinée par le fait que les forêts sont en train d’être détruites.
« Tout le monde le constate, vous avez senti cette chaleur qui s’est abattue sur la Guinée ces derniers temps, qui s’explique par le fait que nous avons détruit nos forêts, c’est pour cette raison donc que l’Etat a pris des dispositions dans le cadre de la dissuasion. Il arrivera très prochainement des lois que nous allons instaurer qu’on appelle la « loi Fria ». Nous organiserons aussi des cérémonies sociales pour inviter la population à planter au moins un arbre » a déclaré Oyé Guilavogui.
De son côté, le directeur national du ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêt, parlant des projets réalisés jusque-là, a insisté sur ce que la délégation compte défendre à la COP24.
« Chaque fois qu’on partait à une COP, les ONG, l’Etat et même les députés étaient porteurs de projets mais cette donne a changé. Désormais, nous avons ce qu’on appelle ‘’programme pays’’ à soumettre au fonds vert climat qui est l’un des bailleurs. Donc, ce programme pays est déjà ficelé, il reste à valider l’enrôlement des fonds », dit-il, avant d’ajouter que plusieurs autres projets liés à la dégradation et à la réhabilitation des terres dégradées, à la gestion intégrée des ressources en eau, aux facteurs de développement agricole et pastoral sont en cours de réalisation.
Sauf changement de dernière minute, la délégation guinéenne sera conduite par le président de la République.
Iso Abdoul Latif
