Cliniques privées et médicaments bon marché en guinée

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En Guinée, les soins de santé  publics couvrent à peine les besoins des populations en matière de traitement des maladies récurrentes. Ce sont les cliniques privées qui comblent tant bien que mal ce vide. En témoigne la ruée des patients (e) vers  ces officines privées où ils caressent l’espoir de trouver des soins appropriés.  Toutefois,    tout n’y est pas rose. En tout cas pas comme ils croient savoir.  A l’image de la clinique de Hamdallaye située dans le quartier éponyme sur l’autoroute   ‘Le Prince’’ à la haute banlieue de Conakry.

L’administration est tenue par les expatriés. Ils sont apparemment, des arabes. Le reste des médecins sont des guinéens. D’après ces derniers, tout relève de l’administration (surtout les finances):

« Parce que quand nous prescrivons des ordonnances, les produits sont vendus exclusivement à la pharmacie interne  où aucun Guinéen ne travaille», confie un médecin

Mais, ce lieu ne désemplit pas.  Loin s’en faut. Tous les jours, une file indienne de patients  se forme dans la cour du matin à l’après-midi.  A l’intérieur,  dans les salles de soins exigües  d’un bâtiment  de cinq (5) pièces, destiné en réalité à être habités par des particuliers, la pléthore est sans appel. Sur les lits, des patients se couchent deux à deux,  alors que d’autres  attendent impatiemment leur tour.  Il n’Ya pas de climatisation. Les rares ventilateurs ne tournent pas faute de courant. Et, le générateur  n’est visible nulle part pour prendre le relai . Bonjours donc à la chaleur  torride!

Mais, les patients -en majorité des femmes   (nourrices)- ne se plaignent pas outre mesure.

Et,  quand on leur demande pourquoi ils (elles)  préfèrent cette clinique en dépit de tout?  Des réponses fusent de toute part.

Un enfant  au dos, un autre dans les bras, voilà l’ambiance euphorique.

Mme Aissatou Diallo explique :

« Ici ce n’est pas comme dans les autres cliniques, ni les hôpitaux, où on paye 15 mille francs guinéens pour avoir  le carnet (la consultation non comprise).  Ici, il suffit de payer 1000 GNF pour le carnet. La consultation est gratuite.  Avec  100.000 FG, j’ai eu tous les produits pour mes deux enfants.»

Mariam Soumah, toute patiente, assise dehors en train d’attendre son tour, témoigne avec une voix frileuse :

« On vient ici parce que les produits (pharmaceutiques)  vendus sont de bonne qualité et ça coûte moins cher par rapport aux autres lieux. Mais, on ne trouve nulle part ailleurs les produits prescrits ici. Ce sont des produits d’origine arabe.»

Comme on le voit,  la Guinée  a un réel problème de santé publique. C’est pourquoi les autorités se doivent de prendre le secteur à bras le corps afin de permettre aux populations d’accéder aux soins de santé de qualité.

Par Nantou Kamano

 

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