Violences survenues à n’zérékoré : des émissaires d’alpha condé en mission pour le retour d’une paix définitive

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Des émissaires du Chef de l’Etat guinéen sont actuellement en séjour dans la préfecture de N’Zérékoré pour tenter de trouver une paix définitive après les douloureux évènements survenus lors du double scrutin du 22 mars dernier.

Conduite par Sékou Souapé Kourouma et l’ancien ministre de la Santé,  Niakoye Edouard Lamah, cette délégation a rencontré dans la journée de ce jeudi 4 juin 2020 les autorités administratives et certaines couches sociales, notamment des représentantes d’associations des femmes.

Dans un ton ferme, l’ancien ministre de la Santé qui s’est exprimé au nom de la délégation, a en quelque sorte tenu le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) pour responsable des tueries enregistrées lors des élections législatives et référendaires du 22 mars 2020.

« Est-ce que l’Etat n’a pas raison d’arrêter les gens de FNDC de N’Zérékoré qui ont été à la base de  ses tueries le jour des élections » s’interroge-t-il.

En déplorant lui aussi les affrontements intercommunautaires souvent enregistrés dans la zone, Sékou Souapé  Kourouma a exhorté les uns et les autres, notamment les deux ethnies (Guerzés et les Koniankés) à œuvrer pour la paix.

« Il y a deux communautés à N’Zérékoré qui fatiguent les autres. C’est les Guerzés et les Koniankés. Si quelqu’un doit présenter des excuses aux autres, c’est vous deux parce que vous fatiguez les autres. Depuis 1991, c’est vous qui vous affrontez. (…..) Nous, on ne veut plus que ça se répète… Les gens quittent les villages pour venir faire la bagarre ici, il faut que ça s’arrête. Les gens de la ville qui tiennent des slogans qui provoquent la colère, il faut que ça s’arrête. Trop c’est trop ! Les gens sont morts, nous devons avoir pitié de leurs âmes et de leurs familles » a invité Sékou Souapé  Kourouma, chef de la délégation.

Dans le même registre, le colonel Moussa Thiégboro Camara, directeur des Services Spéciaux de la Lutte contre le Grand Banditisme et le Crime Organisé, a assimilé le FNDC au Coronavirus.

A rappeler que les personnes membres du Front National pour la Défense de la Constitution (une quarantaine)  arrêtées lors des élections du 22 mars à N’Zérékoré sont toujours détenues à Kankan.

Koikoi Kouloubo BILIVOUIGUI

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