Violences post-électorales en guinée : plusieurs personnes tuées dans des heurts  

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L lusieurs personnes ont été tuées dans des violences post-électorales survenues en Guinée suite à la publication, mardi 20 octobre 2020, des résultats partiels provisoires du scrutin présidentiel dans certaines circonscriptions électorales du pays.

Dès l’annonce de ces résultats, des échauffourées ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants à Conakry ainsi que dans certaines villes du pays, faisant des pertes en vie humaine et des dégâts matériels importants.

« Pas moins de 10 personnes tuées en deux jours suite à ces affrontements nés de la publication des premiers résultats par la CENI. Il y a même une fillette de six ans qui a été touchée mortellement par une balle réelle », a regretté un habitant de l’axe Hamdallaye-Cimenterie.

Le gouvernement guinéen, imputant ces violences au candidat de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo qui s’est auto-proclamé président victorieux dès le lendemain du scrutin, fait un bilan de neuf morts, dont un policier lynché a mort à Bambéto et un autre poignardé à la Cimenterie.

« Suite à ces incidents et affrontements, quatre corps de victimes d’armes à feu ont été déposés dans les morgues de l’Hôpital Donka et de Ignace Deen, un mort par arme blanche et deux autres par arme à feu calibre 12 ont été également enregistrés à Kissidougou. Un policier a été lynché a mort à Bambéto et un autre poignardé à la Cimenterie. Plusieurs autres ont été blessés. Ces agents, dépourvus d’armes létales, faisaient partie du dispositif mis en place pour enlever les barricades sur la route « Le Prince » et maintenir l’ordre. La Direction Centrale de la Police Judiciaire s’est immédiatement saisie de tous ces décès, ordonné des autopsies et ouvert des enquêtes. De nombreux citoyens ont été blessés et des dégâts matériels importants sont à déplorer », note le gouvernement guinéen, regrettant ‘’des attaques ciblées contre des concessions à l’intérieur du pays, dans les quartiers de la haute banlieue de Conakry ainsi que contre les sièges des partis de la mouvance présidentielle et les domiciles des militants de ces partis’’.

Pour sa part, la coordination du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), remontée contre la mort par balle, mercredi 21 octobre 2020, de Boubacar Baldé, son coordinateur à Sonfonia-Gare, a condamné les dégâts matériels occasionnés et les assassinats de civils.

« La coordination nationale du FNDC condamne fermement les dégâts matériels occasionnés et les assassinats de civils qui sont en train d’être perpétrés par les forces de défense et de sécurité au service de M.Alpha Condé », écrit le FNDC dans un communiqué transmis aux médias, promettant des actions d’envergure dans les prochains jours dans le cadre de la lutte contre le troisième mandat pour Alpha Condé.

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