CONAKRY : C’était presqu’une surprise. Ce lundi 05 février 2018 à la télévision d’État, le Président de la République est annoncé dans une adresse à la nation.
Un discours « d’espoir », dans lequel le Président Condé apparait conciliant. Il constate, confesse, regrette et annonce, il veut surtout apaiser la crise politico-sociale que traverse le pays.
Faisant allusion aux violences politico-sociales de ces derniers jours, le Chef de l’Etat est conscient des difficultés dit-il, il ajoute cependant que « la force ne peut pas être un recours et la violence n’est pas une solution à la crise ».
Avant le discours, c’est l’annonce de cette adresse qui a suscité « un peu d’espoir » chez le chef de fil de l’Opposition. Dans une interview, Cellou Dalein Diallo explique sa déception. Pour lui, Alpha Condé devrait « annoncer des reformes susceptibles de relever les défis auxquels nous sommes confrontés ». Explique –t-il
Ensuite, il en profite pour revenir sur les sujets qui visiblement lui tienne à cœur : « Nous avons des accords politiques, sur la base desquels l’Etat s’est engagé à ouvrir des enquêtes pour identifier les auteurs et les commanditaires des crimes commis, à l’occasion notamment des manifestations politiques. L’Etat s’était aussi engagé à indemniser ceux qui ont perdu des proches, ou ceux qui ont perdu des biens à l’occasion de ces manifestations pacifiques ; Rien a été fait alors que cet engagement date de 2013. Ces engagements de l’Etat sont restés lettre morte, il n’y a rien et le Président n’est pas revenu là-dessus » regrette le Président de l’UFDG.
Pour résumer donc ce discours présidentiel, Cellou Dalein dit qu’il n’a « rien entendu de nouveau qui était susceptible d’annoncer une rupture avec le passé, et même le présent ».
Il ajoute que même un changement de gouvernement ne permettra pas une sortie de crise. Car, justifie-t-il, les décisions sont prises par le Président Alpha Condé qui n’aurait aucune volonté de changer la situation. Sinon, il aurait été précis sur ce qu’il va faire conclu – il
Billal
