Transport routier : le gouvernement lâche du lest et ordonne la levée des barrages non conventionnels

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Dans un communiqué rendu public ce mercredi soir à la télévision nationale, les ministres en charge de la défense nationale, des transports et du budget ordonnent la suppression des barrages non conventionnels sur les routes avec effet immédiat.

Selon le communiqué, le barrage Km66 sur la route Conakry-Pamelap, le barrage de Bangouyah entre Conakry et Kindia et le barrage de Bawa sur la nationale Conakry-Boké ne sont pas concernés par la mesure.

Les usagers de la route subissent fréquemment des raquettes lors des contrôles aux barrages de Kaka sur la route Coyah-Kindia et des 4 ponts à Tanènè. Considérés non conventionnels, les ministres signataires du communiqué ordonnent leur levée. « Les militaires au pont de kaka et au 4 ponts de Tanènè n’ont pour mission que de protéger et de sécuriser ces lieux stratégiques. En aucun cas, ils ne doivent ériger des barrages et procéder à un contrôle documentaire, de cartes d’identité et de documents de voyage », lit-on.

Cette mesure, si elle est appliquée, pourrait soulager les voyageurs, souvent victimes de la cupidité des hommes en uniforme qui tiennent ces barrages.

Au niveau des barrages conventionnels, la mission des militaires est strictement limitée à la sécurisation. Les policiers et les gendarmes assureront respectivement la vérification de l’identité des passagers, et la vérification des documents de transports : carte grise, permis de conduire, autorisation de transport, taxe unique en cours de validité et les triangles de pré-signalisation.

Le gouvernement s’engage donc à mettre en œuvre le protocole d’accord du 23 mai 2018 entre lui et l’Union nationale des transporteurs routiers de Guinée et la Fédération professionnelle nationale syndicale des transports et mécanique générale.

Cette décision intervient dans un contexte de grève initiée par l’inter-centrale syndicale CNTG-USTG, qui a été depuis rejointe par la société civile, pour contraindre les autorités à baisser le prix du litre de carburant à la pompe de 10 000 à 8 000 francs guinéens, donne ainsi l’impression que le gouvernement de Kassory Fofana n’a pas envie de se prendre à dos tous les acteurs sociaux en même temps.

Kadiatou Kouboura BALDE

 

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