Les responsables de l’Association des jeunes Filles pour la Promotion de l’Espace Francophone étaient face à plusieurs journalistes, ce jeudi 21 Décembre 2017, à Coléah pour faire un exposé des violences basées sur le genre en Guinée.
Dans son exposé, la directrice générale de W.africa, Fatou ANN a déclaré que l’objectif, de cette rencontre avec les médias, est d’alerter l’opinion nationale et internationale sur les violences du genre :
« En Guinée, plus de 92% des femmes sont victimes des violences basées sur le genre. Ce qui prouve, à suffisance, qu’il y a toutes les formes de violences à contre les femmes au sein de notre pays. Aujourd’hui, nous avons plus de 60% des femmes qui sont victimes de violences conjugales dans leurs foyers respectifs…Toute femme ou fille, victime d’un acte de viol, doit bénéficier de soins sanitaires dans un délai maximum de 72 heures. Mais, malheureusement, nous avons remarqué que la plupart des victimes font des recours tardivement. Il y a même d’autres qui ont la honte de se présenter en tant que victime dans des centres hospitaliers afin qu’elles puissent bénéficier de soins intempestifs pour remédier le mal. Nous condamnons aujourd’hui donc ces pratiques qui mettent en péril la dignité des femmes au sein de la société», s’est indignée MME ANN.
La directrice générale de W. Africa a regretté que plusieurs filles aient, involontairement, perdu leur virginité, dès l’âge de 15 ans, à cause d’un viol ; car, tout acte sexuel, sans consentement, est un viol. Dansa Kourouma, le président du Conseil National des Organisations de la Société Civile guinéenne, rappelant que le viol une infraction criminelle passible de cinq (5) ans de prison ferme, s’est expliqué en ces termes : « Donc, c’est une problématique, très difficile à élucider aujourd’hui mais, qui demande l’implication de tous les acteurs de la société afin de trouver des solutions fiables dans ce sens. Parce que le plus souvent, les parents des victimes préfèrent des solutions à l’amiable ; ce qui ne pourrait pas contribuer à la réduction de ce fléau au sein de la société ».
Par Ibrahima Kalil Sylla