A Tougué, une préfecture de la moyenne Guinée, la majorité des jeunes a opté pour l’aventure à la recherche du bien-être. Ce départ massif de ces jeunes vers les villes est ressenti presque dans toutes les localités de cette préfecture.
Face à cette triste réalité, des voix se lèvent déjà au niveau local pour tirer la sonnette d’alarme et interpeller les uns et les autres sur les conséquences de ce phénomène.
« Quand tous les bras valides, les jeunes arrivent à quitter un lieu, c’est ce qui arrive. C’est comme si un père de famille abandonnait sa propre maison. Donc qui pourra faire le travail de ce père de famille» s’interroge Djouldé, un des rares jeunes restés dans une des localités relevant de la préfecture.
A ce jour, même le centre urbain de Tougué n’est pas épargné. Les conséquences de l’exode rural sont perceptibles avec des habitations abandonnées.
De l’avis de Mamadou Samba Baldé, le manque de politique des gouvernants serait la cause de cet exode rural dans sa préfecture natale.
« Tout le monde est parti. Cela est dû à la mal gouvernance » estime-t-il, invitant tous les autres jeunes à prendre conscience des conséquences qui résulteront de ce phénomène.
Interpellé sur la question, le maire de la commune urbaine de Tougué a déploré le départ massif des jeunes de sa circonscription qu’il estime à plus de 80℅.
« Tougué ne possède pas d’unités industrielles ou d’activités rémunératrices de revenus à part l’agriculture qui est saisonnière et l’élevage. Ce qui explique en partie le taux élevé de l’exode rural dans la commune. Les jeunes qui partent en aventure, nombreux partent sans dire au revoir à ses parents » a déclaré Mamadou Diaby, maire de commune urbaine de Tougué, laissant entendre qu’il est en manque des moyens financiers pour mettre en place une stratégie pouvant canaliser les jeunes tentés par l’aventure.
Mata Malick Madou
