Stratégie de développement en guinée : qui, des trois régimes, a vu juste ?    

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P artie A : Sans conteste, les leaders de la 1ere République avaient une très bonne stratégie de développement de la Guinée.

Comme je l’écrivais tantôt, dans un article précèdent, le contexte inattendu de conflit mis en place par le général de gaulle et ses alliés, contre la Guinée, anéantira tout espoir de mise œuvre de cette stratégie.

En effet, le complexe hydraulique Garafiri-Souapiti-Amaria-Kaleta, plus les autres sites, à travers le pays, avaient été inscrits comme base, d’une stratégie globale de développement, en couplage avec toutes exploitations minières d’envergure en Guinée.

Les leaders de la 1ere République ont eu le courage et la vision (patriotiques), de ne pas mettre en place une programmation de cette stratégie, en liaison avec un avantage politique de réalisation précipitée d’ouvrages, pour en tirer un bénéfice politique urgent.

C’est ainsi que, malgré l’existence de l’usine d’alumine de Fria, l’implantation en Guinée du groupe japonais NIPPON-KOE pour l’exploitation des minerais de fer NIMBA-SIMANDOU, les leaders de la 1ere République s’accrocheront à l’exigence d’un développement global (mines-barrages hydroélectriques).

Cette politique de globalisation, très onéreuse et difficile à mettre en œuvre , aurait permis d’unifier les investissements pour faciliter les remboursements , et céder rapidement la propriété des installations , à l’état guinéen , comme le cas CBG-OFAB A BOKE .

Toute bonne démarche qui n’est pas le cas, de nos jours, avec Garafiri, et pire avec Kaleta et Souapiti qui ont connu des surfacturations qui, pratiquement consacre la propriété des ouvrages aux chinois pour des décennies.

Dans le contexte stratégique de la 1ere République, si Garafiri , Kaleta et Souapiti avaient été adossées aux mines , ces dernières activités auraient fait accélérer les remboursements en un temps record , contrairement à maintenant .

C’est pour cette principale raison qu’après les contraintes de création de CBG-KAMSAR, il fallait adopter purement et simplement la totalité de la stratégie de la 1ere République, pour toutes activités minières arrivées après CBG-KAMSAR.

Malheureusement, la course de fond se transformera en course de vitesse, pour des avantages politiques et financiers rapides et immédiats.

PARTIE B : En dépit de ces énormes erreurs, des 2eme et 3eme République, il reste encore une dernière chance de rectifier le tir. Cette dernière chance reste la construction de raffinerie sur le site NIMBA-SIMANDOU, raffinerie qui permettra à la Guinée :

▪d’encaisser la moitié des 4000$/tonne de fer/acier produit en Guinée, en lieu et place des miséreux 80$/tonne de minerai brut à l’exportation.

▪Créer des millions d’emplois, dans toute la sous-région

▪Enrichir l’état, pour financer l’agroalimentaire, l’industrie, des infrastructures modernes y compris le chemin de fer

▪ Construire de nouveaux barrages, sur le territoire

▪Et rembourser rapidement les surfacturations de garafiri-kaleta-souapiti, sans attendre des décennies.

POUR CELA IL FAUT OBLIGATOIREMENT ANNULER LA CESSION POLITIQUE DE SIMANDOU A SMB-BOFFA, RELANCER UN NOUVEL APPEL D’OFFRE, AVEC UN CAHIER DES CHARGES CONTRAIGNANT, ET UNE OBLIGATION DE PREUVE DE FONDS EMISE PAR UNE DES 15 PRIMES BANKS MONDIALES, D’AU MOINS 5 MILLIARDS DE DOLLARS, POUR Y PARTICIPER.

SI LA GUINNE RATE CETTE UNIQUE OCCASION, CE SERA LA PAUVRETE A VIE POUR LES GUINEENS.

John Bolivogui

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