Les jeunes de la localité de Bouré dans Siguiri ont fait assez de manifestations pour dire non à Abdourahmane Diaby Directeur général de la SAG.
Les jeunes de Bouré reprochent notamment à M. Diaby sa mauvaise gestion qui serait la cause du manque d’électricité, du faible emploi des jeunes et de nombreux autres petits conflits récurrents depuis 2015, c’est cette situation de défiance et de tension permanentes qui a poussé les jeunes de cette localité à revendiquer ce qu’ils appellent « leurs droits ».
Cette situation, débute en fait avec l’arrivée à la tête de la SAG de M. Abdrahamane Diaby en 2015. Et depuis cette date, la jeunesse locale en particulier et les populations riveraines en général disent avoir remarqué des changements négatifs dans les traitements dont ils bénéficiaient de la SAG. En réalité entre M. Diaby, les travailleurs de la SAG et les populations de Bouré, la mayonnaise n’a jamais vraiment bien pris, d’où ces crises à répétition.
D’après notre source, en décembre 2016, il y aurait eu un débrayage des travailleurs contre le Directeur Général : « ces travailleurs réclamaient simplement une amélioration de leurs conditions de vie, il ne les a pas écoutés favorablement, conséquence la SAG a fait une semaine sans travailler », renchérit-elle.
En 2017, toujours selon les mécontents, il aurait créé des problèmes non fondés à la société de sous-traitance Amco Drilling Guinea SARL qui s’occupait du forage, mettant du coup 200 employés et leurs familles en situation délicate, même si 116 d’entre eux seront repris par la nouvelle société de forage Orchès Driling, avec tout de même 84 autres laisser sur les carreaux avec 75 millions de francs guinéens comme prime de départ. Ils poursuivent qu’une autre société sous-traitante du nom d’Africa Mining Service Guinée (AMS-Guinée) qui s’occupait de l’exploitation des mines n’a pas aussi été épargné et a été remplacée par la société Motta Engil, avec à la clé un conflit social opposant les anciens travailleurs d’AMS-Guinée et la SAG d’une part et d’autre part, des jeunes chômeurs exigeant d’être recrutés par la nouvelle société Motta Engil et les travailleurs d’AMS-Guinée qui eux réclamaient d’être de facto repris.
À tout cela s’ajoutent les frustrations dues au manque d’électricité et d’emploi pour les jeunes surtout après toutes les promesses tenues lors des élections communales. Pour cette jeunesse, la seule manière de se faire entendre c’était de manifester.
Durant cette manifestation, la barrière Charly Charly a été bloquée, la rentrée de la cité de Koron a été fermée ainsi que l’Hôtel bravo (usine), sans oublier les dix personnes blessées par balles qui ont été transportées à Siguiri puis évacuées sur Bamako.
Notre source laisse également entendre que : « le doyen de Bouré n’est pas resté indifférent, il a adressé une lettre à la présidence, dès après cette manifestation pour demander le départ de M. Diaby ».
Plus loin, la même source déplore que M. Diaby ait été un directeur général qui ne défend que ses propres intérêts. Poursuivant, il explique que M. Abdrahamane Diaby serait actuellement à Conakry pour créer le vide jusqu’à ce que la jeunesse se calme.
Par ailleurs, notre source souligne que d’autres personnes non reconnues par la communauté ont été à Conakry pour demander le retour du directeur général, avant de rajouter que : « S’ils nous renvoie M. Diaby, personne ne pourra imaginer ce qui va se passer à Siguiri ou à bouré », et de poursuivre que le souhait de la communauté de Bouré serait de voir un nouveau directeur général à la tête de la SAG pour le bonheur de tous, avant de conclure : « tout sauf M. Diaby et le retour de M. Diaby est égal à l’arrêt immédiat de la SAG ».
Saran TRAORÉ
