Santé : tout savoir sur la fièvre typhoïde avec docteur sanoh

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La fièvre typhoïde est l’une des maladies les plus diagnostiquées  chez les patients dans les hôpitaux et centres de santé en Guinée. Cette maladie infectieuse se transmet généralement de la même manière que  le choléra.

La typhoïde provoquée par la bactérie salmonella typhi est souvent fréquente dans les pays en voie de développement et survient dans les zones où l’hygiène est précaire. Elle infecte près de 20 millions de personnes chaque année et plus de 200 mille d’entre elles en meurent.

Bien qu’étant très fréquente en Guinée, cette maladie infectieuse est souvent minimisée par la plus part des citoyens qui en souffrent, selon des constats collaborés par des spécialistes.

Bintou Camara, mère de famille pense que la typhoïde est la maladie rencontrée quotidiennement par les guinéens.

« Je pense que tout monde a cette maladie. Chaque fois que je vais à l’hôpital pour un examen, on dit que j’ai la typhoïde. Quand je prends des produits contre la typhoïde, au prochain examen, on diagnostique la maladie. Ce n’est même pas moi seul, mon mari et mes enfants aussi, et même quand tu demandes à un voisin ou un ami de quoi, il souffre, il parlera de la typhoïde et le palus, je ne sais pas comment traiter complètement cette maladie » a confié la jeune mère.

Atteint de la typhoïde, Sory Condé affirme que son médecin lui a donné des conseils qu’il ne peut pas respecter.

« Ce sont les médecins qui nous demandent souvent de consommer plus de fruits et des légumes pour une bonne digestion, si ces mêmes médecins te disent d’éviter les fruits, les légumes ou le lait quand tu as la typhoïde, là, je ne comprends pas » a expliquéSory Condé.

Par ailleurs, docteur Sano Ibrahima médecin  et enseignant chercheur à la faculté de médecine de Conakry, contacté par la rédaction de guineeactuelle.com,  indique que la Typhoïde est bel et bien guérissable même si certaines bactéries sont résistantes aux antibiotiques.

« Le traitement de la fièvre typhoïde a une histoire extraordinaire en Guinée.  Nous, quand on était à la faculté, on traitait la fièvre typhoïde aves de l’ampicilline simple. Un peu plus tard, on est arrivé à une autre forme d’antibiotique, c’est la typhoïde, donc ça se traite avec des antibiotiques. Aujourd’hui, je ne crois pas que le médecin soit qu’à même incapable de trouver de meilleurs traitements possibles. Les céphalosporines de 3eme génération sont à la portée de tout le monde et apportent d’excellents résultats au bout de 10 à 15 jours, vous êtes complètement débarrassé s» rassure Dr Sanoh.

Selon lui, les difficultés du traitement de la typhoïde en Guinée sont liées à un mauvais diagnostic de certains médecins guinéens.

«  Premier problème, les molécules choisies pour traiter cette maladie. Deuxième problème, c’est un problème de diagnostic. Pour poser un diagnostic correct de la fièvre typhoïde,  il faut partir sur la base de ce qu’on appelle l’hémoculture ou la coproculture. Là, vous êtes sûrs  que vous êtes sur un bon terrain de quelqu’un qui souffre de la salmonella. En plus, vous êtes sûr d’apporter le traitement adéquat, mais si vous vous contentez de faire le bilan, en fait, vous dosez les anticorps, et si vous dosez les anticorps, vous allez vous retrouver toujours positive à cette fièvre positive parfois même pas » soutient-t-il avant d’expliquer les trois étapes évolutives de cette maladie.

« La première ou la deuxième phase, ces marqueurs ne sont pas suffisamment indicatifs pour une fièvre typhoïde ou pas. Donc, si vous vous acharnez à traiter ses anticorps, en fait, vous êtes dehors de la situation » tient-il à préciser.

Plus loin, le médecin chercheur  a indiqué que la fièvre typhoïde peut être fatale si elle n’est pas traitée.

« Si vous réduisez la dose, on vous dit que vous avez  la typhoïde, vous prenez le médicament deux ou 3 jours après vous arrêtez. Les toutes premières conséquences, c’est des complications. Ces complications sont entre autres,  la perforation qui demande une intervention chirurgicale qui n’est pas très évidente, deuxième conséquence qui est fatale, c’est la mort » a ajouté le médecin.

Rappelons que la typhoïde se transmet par l’ingestion d’eau ou d’aliments ayant subi une contamination fécale d’origine humaine ou d’une transmission directe entre les personnes.

« Pour éviter cette maladie, il faut que les gens se lavent correctement les mains, et mangent des aliments qui ne sont pas souillés et n’achètent pas tout le temps des aliments qui sont exposés dehors. Je ne dirais pas d’éviter les fruits et légumes, mais je dirais de bien les nettoyer avant de manger. Et je demande au médecin de poser les bons diagnostics » a conseillé Docteur Sanoh.

Nantady Camara

 

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