Sam lancény diaora ‘’ le mpdg est un parti crée pour aller et gagner des élections, notamment celle d’octobre 2020’’ (grande interview)

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Un cadre du parti le Mouvement Populaire Démocratique de Guinée (MPDG), en l’occurrence Sam Lancény Diaora, par ailleurs responsable des programmes dudit parti  a laissé entendre que leur formation politique reste prête à aller aux élections présidentielles d’octobre 2020, mais encore une fois dans le respect des dispositions constitutionnelles.

Dans un entretien exclusif accordé à guineeactuelle.com, ce spécialiste en Sécurité et Résilience Organisationnelle et Directeur associé d’un cabinet d’ingénierie conseils en sureté et sécurité a passé en revue l’actualité socio-politique du pays marquée par une crise sanitaire sans précédent et la menace du FNDC à  reprendre les manifestations de rue pour réclamer le départ du Président Alpha Condé au pouvoir.

Interview

Guineeactuelle.com: le 20 juillet prochain, le FNDC entend reprendre ses manifestations de rue malgré la crise sanitaire liée à la maladie à Coronavirus. Comment accueillez-vous cette nouvelle ?

Sam Loncény Diaora: le confinement quasi universel imposé pour limiter la propagation du COVID-19, a certainement mis en pause les mouvements de revendications politiques dans notre pays comme dans plusieurs autres du monde. L’on s’attendait à un redémarrage des manifestations à Conakry surtout que le FNDC a été assommé par cette glaciation sociale imposée à toute la planète.

L’évidence, c’est que dans presque tout le monde, les manifestations et certains regroupements sont interdits, mettant en suspension temporaire des libertés. L’autre revers de la situation, c’est que certains dirigeants politiques ont profité de l’excuse sanitaire pour resserrer l’étau, limiter la marge de manœuvre de l’opposition et des contre-pouvoirs. De façon globale, cette pause a été acceptée avec des exceptions, d’autres mouvements ont émergés avec fracas, nous avons l’exemple du black lives matter aux USA et en Europe, en Inde ou le confinement a aggravé les tensions entre hindouistes et musulmans, au Chili et en Israël, où on a inventé le concept de manifestation socialement distanciée.

J’ose croire que cet épisode difficile engendré par le COVID 19, pour le FNDC était comme l’occasion d’une retraite stratégique, retraite imposée par la pandémie, mais assumée et opportune à la réflexion et que ses prochaines interventions intègreront tous les aspects relatifs aux défis qui se posent à l’organisation. Défis en terme de sécurité humaine surtout, car il ne faut pas oublier la sécurité des manifestants incombe tant au gouvernement qu’aux organisateurs des manifestations.

Personnellement je pense que notre démocratie est mise à l’épreuve par le coronavirus. Un officiel guinéen disait la dernière fois, que la pandémie ne doit empêcher le fonctionnement normal des institutions alors je crois qu’elle ne doit aussi empêcher la jouissance des libertés. La seule question que je me pose, c’est comment le FNDC compte organiser une manifestation d’envergure qui réunira des milliers de personnes dans un environnement frappé a plein fouet par le virus COVID19 ? Je crois que les leaders prendront la mesure des enjeux et agiront conséquemment car l’évolution de ce virus risquerait de transformer profondément l’environnement socio-politique de notre pays.

Aujourd’hui, les guinéens sont motivés par l’instinct de survie face au COVID 19 et je suis fier de la capacité de résilience de nos populations. Par ailleurs, je crains que la récession économique causée ou accentuée par cette pandémie relance d’autres mouvements sociaux notamment dans les hotspots (points chauds) du pays.

Comment expliquez les violences enregistrées lors des manifestations organisées par les forces d’opposition en Guinée (plus de 100 morts, des centaines de blessés et plusieurs dégâts matériels importants) ?

Expliquer la violence est un exercice très complexe surtout dans le contexte guinéen, on a tendance à croire que le seul moyen de s’imposer et d’inverser le rapport de forces passe par la démonstration de sa puissance. Aujourd’hui en Guinée, l’opposition croit que le Pouvoir n’est pas prêt de vouloir lâcher et donc ça se fera forcément par la rue même si l’expérience de la rue n’enchante pas.

L’engagement dans la violence durant les manifestations dépend de facteurs situationnels et du contexte, ce qui m’impose personnellement à porter mon analyse sur le processus d’organisation et de déroulement des manifestations. Je ne rentrerai pas certainement dans les prédispositions politiques ou sociales pour répondre à cette question mais je tiens à m’accentuer sur le déroulement des manifestations pour rester dans l’esprit de l’analyse des échanges de coups.

Le principe d’identité de nature n’est pas respecté dans la conduite des manifestations, ce principe implique que les organisateurs des mouvements travaillent avec les autorités civiles et policières dans la formulation du concept d’opération qui prend en compte plusieurs aspects notamment toutes les questions liées à la sécurité et la gestion des crises. Cette collaboration suscite des engagements vis-à-vis des principes de sécurité qui régissent les manifestations en Guinée mais aussi situe les responsabilités en cas de dérives donnant ainsi la chance à la justice de faire son travail.

Il faut reconnaitre également qu’il y’a des facteurs déterminants des violences qui sont identifiés tant du côté des manifestants dans la nature de leurs objectifs, les méthodes de protestation et les actions menées, que des autorités dans les perceptions qu’ont les forces de l’ordre à l’égard des manifestants, les méthodes de gestion de l’escalade de la violence, etc. Vous savez que l’éducation à la citoyenneté manque au sein des partis politiques qui sont orientés « masse électorale » que « militants citoyens » alors si l’on décide de mener une manifestation interdite par les autorités, c’est évident que les forces de l’ordre ont une perception des manifestants et naturellement développent une attitude répressive.

Quand il s’agit de vies humaines, il est très important que les hommes politiques notamment ceux qui sont en première ligne, se débarrassent de biais cognitifs qui nuisent à la prudence. On a tendance au nom des positionnements politiques, à porter des jugements ou à prendre des décisions qui sont moins laborieuses qu’un raisonnement analytique basée sur des informations pertinentes.  Je voudrais saisir l’opportunité pour attirer l’attention de tous sur une question très importante à mon avis, celle qui consiste à savoir A QUI PROFITE LE CRIME ?

Aujourd’hui il y’a deux grandes hypothèses soutenues par les deux parties (l’opposition et la mouvance), alors que d’autres hypothèses sont susceptibles d’émerger si l’on tente de répondre à cette question d’investigation de façon objective. Les faits sont là, il y’a des morts par balles lors des manifestations (souvent loin du périmètre concerné par la manifestation) donc il y’a forcément des auteurs qui ont un mobile, le mobile du crime. A défaut des conclusions d’enquêtes policières pour le moment, les journalistes d’investigation peuvent s’intéresser à répondre à cette question de façon objective sans tomber dans la tendance très commune à ne rechercher et ne prendre en considération que les informations qui confirment les croyances et à ignorer ou discréditer celles qui les contredisent.

Il faut que le décompte macabre s’arrête, nous ne voulons plus de morts dans nos rues, nous voulons aller que dans les urnes dans la dignité et le respect de nos voix quand il s’agit de la vie de notre Nation sans perdre la nôtre. Cependant il faut reconnaitre que le sentiment que la voix des mouvements sociaux n’est pas entendue ou que des revendications politiques tenues demeurent sans écho, ferme l’horizon politique et pousse les acteurs à chercher d’autres moyens d’action.

Au MPDG, nous sommes conscients que nous dirigerons ce pays demain avec les mêmes forces de l’ordre et conscients de la rupture des liens entre ces dernières et une partie de la population pour les raisons que nous savons tous. C’est pourquoi nous attirons l’attention du gouvernement sur la nécessité de faire la lumière sur ces évènements afin de situer les responsabilités et d’offrir un cadre de dialogue approprié aux revendications politiques pour éviter la radicalisation des deux côtés et la solidarité de la rue.

En tant qu’expert, quelle interprétation faites-vous avec le recul, de l’attaque contre le véhicule du leader de l’UFDG, Mamadou Cellou Dalein ?

(Rire) Cette question ci… souffrez que je sois bref là-dessus. Je crois que j’ai eu l’opportunité d’aborder ce sujet avec vous dans le feu de l’action. Le 23 octobre 2018, en marge de la manifestation interdite de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition, a indiqué sur son compte twitter que sa voiture avait été visée par des tirs en ces termes : « Les balles ont brisé le pare-brise de mon véhicule et blessé mon chauffeur. Nous avons à faire à un État voyou et criminel! »

A l’époque il y avait encore beaucoup de biais et de déductions actives dans l’interprétation des faits à tous les niveaux. Mon analyse est franchement insuffisante car elle reposait exclusivement sur les images de l’impact du projectile sur le véhicule et j’ai interprété les images en fonction de la loi globale de graduation qui permet de déterminer à partir du nombre de fissures radiales produites par un projectile, la position du tireur, le type d’arme utilisée, la vitesse de l’objet qui a traversé le pare-brise ou le plexiglas. Lorsqu’un projectile s’enfonce dans une matière cassable tel le pare-brise ou le verre, la puissance dégagée par l’impact crée un prototype spécifique de fissures qui se déploient radialement vers l’externe à partir du point d’accès, ce qui produit un type de motif en forme de toile d’araignée ou d’étoile.

La loi globale de graduation stipule qu’en comptant 4 fissures sur un pare-brise, cela indique une vitesse de l’objet de 70 km/h. Et dans le cas du véhicule du chef de fil de l’opposition, on en avait plus de 16, donc à partir de l’estimation de la vitesse on peut facilement dire quelle arme avait été utilisée, et la position du tireur. On peut ensuite à partir des témoignages, formuler des hypothèses concernant le mobile du crime.

Malheureusement la sécurité rapprochée du Président Cellou n’était pas préparée à un tel scénario et le pire c’est qu’après la tentative, il n’y a pas eu de mesure d’urgence et la victime avait été exposée à nouveau.

Sincèrement je ne vais pas rentrer dans plus de détails en raison du fait que l’affaire serait en cours d’investigation mais je souhaiterais dire qu’il est important que certains leaders politiques de notre pays à un certain niveau, se fassent assister dans l’analyse des risques (hypothèses et scénarios probables) concernant la gestion de leur sécurité par des spécialistes car très honnêtement je crois qu’ils ont tendance à regarder dans une direction, qui souvent n’est pas la bonne ou l’unique.  Cette attitude qui est propre à l’humain, peut constituer un risque potentiel pour la sécurité d’un individu parce qu’on se prépare à recevoir les coups d’un adversaire connu alors que le criminel opère dans les mystères de l’inconnu et surtout il a un mobile.

Comment expliquez l’absence de conclusions pour le peu d’enquête ouverte à l’issue des manifestations politiques en Guinée ?

De façon globale en ce qui concerne les enquêtes, il y’a plusieurs facteurs qui peuvent influencer la conclusion d’une enquête parmi ces facteurs, je vous en cite 3. Nous avons les caractéristiques des victimes, les circonstances du meurtre et les actes d’investigation entrepris par les enquêteurs pour résoudre le crime et identifier l’auteur des faits.

Dans le cas précis des enquêtes liées aux crimes commis lors des manifestations politiques dans notre pays, le premier point que n’importe qui d’ailleurs peut identifier concerne l’intégrité des scènes de crime ce qui est même l’essence des enquêtes criminelles. Tout incident (criminel, accidentel ou autre) laisse des traces sur les lieux où il se produit.

L’objectif principal des enquêteurs c’est d’interpréter raisonnablement les faits, de rétablir leur déroulement et d’appréhender ce qui s’est passé. Compte tenu de la caractéristique éphémère et la fragilité des traces laissées sur le lieu du crime, leur crédibilité et la sauvegarde de leur intégrité physique résultent dans une très large mesure des résolutions initiales prises sur les lieux de l’incident. L’absence de preuves crédibles ne plaide pas en faveur d’une conclusion objective d’enquête.

Le criminel laisse toujours, je dis bien toujours un indice silencieux qui porte une déposition discrète contre lui. Sur une scène de crime, il y’a des indices matériels qui peuvent permettre à élucider les faits à condition que leur interprétation ne soit erronée et à ce niveau sans m’étendre là-dessus, il faut noter l’intégrité même de l’officier enquêteur qui, le plus souvent est victime de croyances biaisées et d’idées fausses et tente d’orienter l’enquête dans la mauvaise direction. Cependant la manipulation ou la perturbation des scènes de crime peut empêcher la découverte des indices ou diminuer leur valeur donc l’analyse et l’interprétation des faits deviennent impossible. Le premier élément d’une enquête réussie reste et demeure l’intégrité de la scène de crime.

A partir de ce point de vue purement technique, je vous laisse réfléchir à la suite. 

GA: La prochaine élection présidentielle, sauf changement de dernière minute, se tiendra dans le délai constitutionnel (Octobre 2020), quelle est la position du parti MPDG ?

Le MPDG est un parti crée justement pour aller et gagner des élections notamment celle d’octobre 2020.  Au MPDG, nous avons le talent de transformer les défis en opportunités et le confinement pour nous a vite été transformé en campement stratégique en préparatif des élections présidentielles, car cet épisode difficile nous a permis de travailler et de redéployer de nouvelles stratégies sur le terrain.

Après les résultats des élections législatives, nous avons décidé de prendre le taureau par les cornes. Nous ne sommes pas certes fiers du résultat de ces élections car ils ne reflètent pas du tout notre score électoral mais nous ne le considérons comme une statistique qui nous permet de formuler de nouvelles stratégies et de rebondir. Tranquillement nous travaillons et nous restons concentrés sur l’objectif et on ne se laissera distraire par personne.

Par ailleurs, nous nous opposons à la nouvelle dynamique de la CENI qui consiste à aller de l’avant avec l’organisation actuelle de ses structures en ignorant les dispositions constitutionnelles à cet effet. Il faut que nous nous habituions à travailler sous le contrôle de la loi, et éviter des compromis car de compromis en compromis on finira par se compromettre. Presque la quasi-totalité de nos institutions sont compromises de cette façon et nous n’entrerons pas dans ce genre d’occultisme politique. Notre conseil saisira l’autorité juridique compétente pour que les partis politiques qui siègent à l’assemblée nationale ne soient pas ignorés dans la gestion des élections. C’est vrai que nous sommes jeunes mais nous méritons notre place et nous la voulons maintenant. C’est absurde de laisser cette CENI gérée ces élections sans aucun représentant de notre parti sachant que la loi nous en donne le droit et après ce que nous avons traversé pendant les élections législatives. La CENI évoque des questions de ressources et d’organisation et parle du timing serré et l’impact du COVID 19. Soyons sérieux, c’est soit nous allons aux élections dans le respect des dispositions règlementaires pour des résultats acceptés de tous ou on tourne en rond.

Pour finir, le MPDG est prêt à aller aux élections présidentielles d’octobre 2020 mais encore une fois dans le respect des dispositions constitutionnelles.

Participerez-vous à cette élection « avec ou sans Alpha » ?

(Rire) Ça c’est le concept du Président Kaba Ousmane qui assume une position courageuse parce qu’il ne faut pas se voiler la face, il faut être résilient. Je pense que le Président Kaba est un vrai et grand économiste qui prouve qu’il a la capacité d’intégrer à son combat, un plan de continuité des affaires (BCP) et faire évoluer les choses, je respecte bien cette logique. Personnellement je pense que la politique ne se fait pas avec les nerfs, il faut une dose de sagesse pour mieux évaluer les opportunités et les défis.

Pour revenir à la question, si c’est une manière d’avoir mon avis par rapport au 3e mandat, je dirai que le PRAC vient de damer le pion à ses adversaires. Aujourd’hui on est dans une nouvelle République, et c’est une évidence. Nous sommes dans une autre dynamique au MPDG qui consiste à « prendre le pouvoir », l’échec n’est pas envisageable. Vous savez la force du Président Condé réside en sa capacité d’anticiper, il est toujours en avance, entre nous, on se dit « le vieux ne dort pas pendant que le monde dort ». Et au MPDG, plusieurs d’entre nous, y compris moi-même, sommes de la postérité politique d’Alpha Condé et nous avons été biberonnés politiquement par lui, donc nous formons un prototype de l’habile politique qu’il est. Octobre 2020, nous assurerons une retraite bien méritée au Père de la Nation dans tout le respect et nous nous occuperons à conduire la Nation avec la bénédiction de tous les anciens.

Le président de votre parti, Siaka Barry, ne semble pas disposé à affronter directement le Président Alpha Condé dans les urnes. Au pire des cas, le MPDG trouvera-t-il un autre candidat au cas où Siaka Barry continue dans son hésitation ?

(Rire), Ecoutez cette histoire d’amour entre Siaka et son père spirituel est assez singulière. J’ai toujours été un homme de l’ombre depuis près de 07 ans dans ce combat politique avec Siaka Barry sur plusieurs fronts, et c’est un honneur pour moi d’être à ses cotés sur le ring politique. On prend des coups ensemble, on se relève et on bondit mais son point de vue ci, est purement et simplement personnel.

Le dernier combat au cours duquel, le Président nous a damé le pion c’était bien avant son limogeage du Gouvernement, Siaka avait déjà en main sa lettre de démission car il ne voulait pas se compromettre vu la tournure que prenait la situation politique. J’ai moi-même drafté cette lettre et il l’avait signé, attendant juste qu’il retourne de ses vacances pour quitter le navire. Comme je le disais, son père, l’habile politique anticipa sur son action car c’était une mauvaise presse pour lui de perdre Siaka Barry donc il fallait le neutraliser, ignorant qu’on était prêt à partir et que les jeunes réclamaient leur « CHE » et non un ministre.  A notre QG, on se moquait plutôt de la proactivité politique du père face au fils et depuis là nous étudions constamment tous les faits et gestes du vieux pour justement lui dire que les jeunes grandissent.

Histoire de vous dire que le camarade Siaka Barry a parlé de sa disposition personnelle à ne pas affronter son père spirituel car il y’a certainement une fibre particulière qui lie ces deux hommes. Je suis conscient de sa gêne à se présenter face à celui que nous appelons affectueusement le Père, compte tenu du grand respect que nous éprouvons  à son égard mais la dynamique qui gouverne le parti est plus forte et elle seule conduira notre décision au moment venu. La nature de notre leadership au sein du parti impose que le leader désigné se positionne à l’arrière de la troupe c’est-à-dire qu’il est soumis à la volonté majoritaire des membres, militants et sympathisants du parti.

Aujourd’hui, notre priorité politique est ailleurs, nous prenons actuellement la température politique en région côtière, renouvelons nos amitiés sous les arbres, et préparons efficacement le retour de l’enfant prodige sur la terre des ancêtres. C’est le programme du moment, il faut unir la Guinée et marcher vers la victoire.

Je profite de cette précieuse invitation, pour lancer un appel particulier à tous les guinéens qui se reconnaitront dans ce combat d’une GUINEE DEBOUT notamment ceux avec lesquels nous avons le berceau politique en commun. Rejoignez-nous pour préparer l’alternance.

Merci de votre invitation.

Interview réalisée par Mata Malick Madou

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