Rupture entre le rdig et l’ufdg

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L a scène politique guinéenne n’est pas un fleuve tranquille. Au gré des intérêts parfois personnels et très égoïstes, les leaders politiques changent de position parfois à 360 degrés.

Une fois n’est pas coutume. Hier dimanche 23 septembre, c’est Le RDIG (Rassemblement pour le Développement Intégré de la Guinée) qui rompt avec l’opposition républicaine et se rapproche de la mouvance présidentielle qu’il avait quittée en 2012.

Si cette nouvelle surprend plus d’un, elle est un secret de polichinelle pour d’autres, car c’était dans l’air depuis la signature d’une l’alliance entre l’UFDG de Cellou Dalein DIALLO et le bloc libéral de Dr Faya MILLIMONO.

En effet de nombreux observateurs avertis de la scène politique guinéenne voyaient en cette nouvelle alliance, la rupture prochaine avec le RDIG puisque ce dernier partage le même bastion politique que le Bloc Libéral. Le bloc liberal de Dr Faya Millimono et le RDIG de l’honorable Jean Marc TELLIANO partage en effet un fief naturel qui couvre les préfectures de Guéckédou et Kissidougou.

L’on voyait mal alors les deux partis tenir chacun dans une alliance singulière avec le principal parti de l’opposition à défaut d’une nouvelle alliance commune entre les trois partis (RDIG, BL et UFDG).

C’est donc dans un communique très personnel, truffé de fautes d’orthographe dans lequel Jean Marc Telliano identifie clairement sa personne au parti que le RDIG a mis un terme à l’alliance entre lui et l’UFDG. Dans ses griefs, figure entre autres l’indemnisation des victimes des violences politiques survenus depuis l’arrivée du RPG au pouvoir. Selon Jean Marc, seules les victimes issues des rangs de l’UFDG ont été pris en compte au détriment des autres partis alliés. Le choix dans l’ameublement des démembrements de la CENI, la désignation du commissaire de l’opposition à la CENI sont également les raisons de la rupture invoquées dans la déclaration.

Ministre de l’Agriculture dans le tout premier gouvernement d’Alpha Condé, Jean Marc Telliano sera débarqué en 2012 après que de fort soupçons de corruption aient plané sur sa gestion d’un gros marché d’engrais destine aux paysans. Il se rapproche alors de Cellou Dalein avec qui il signera une alliance en prélude à l’élection présidentielle de 2015.

En attendant la suite des évènements, cette énième transhumance entre les deux principaux blocs politiques de la Guinée, vient élargir le déficit criard de confiance qui existe déjà entre une bonne partie de l’opinion publique nationale et la classe politique.

Oumar DIALLO

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