C ‘est pendant la conférence de presse organisée par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le samedi 22 Septembre dernier, à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry que les autorités de tutelle, en collaboration avec la conférence des recteurs et directeurs généraux des institutions d’enseignement supérieur, ont dévoilé les nouvelles mesures prises par le département dont la majoration du prix d’inscription qui est passé de 15.000GNF à 250.000GNF. Une façon pour, disent-elles, qualifier, à l’instar de la sous-region, le système d’enseignement dans les institutions d’enseignement supérieur de Guinée.
Mais, depuis la fixation de ces frais d’inscription, les jeunes étudiants orientés à Kankan, au compte de l’année universitaire 2018-2019, se plaignent et qualifient ce montant d’exorbitant.
Mory Sanoh est l’un de ces nouveaux étudiants, il explique comment il trouve de la peine à couvrir les dépenses liées à son statut : “ La décision vient certes du ministère, si non à dire vrai, il est très difficile pour nous de nous en sortir surtout avec la conjoncture actuelle. Nos parents ne travaillent pas. Et nous qui sommes nouvellement entrés à l’Université, nous devrons nous acheter non seulement des habits, des chaussures mais aussi le loyer.Donc avec tout ça, si on nous dit aussi de payer 250.000GNF comme frais d’inscription, je trouve ça très exorbitant ” a-t-il declaré.
Docteur Faya Oularé, à l’Université Julius N’yerere de Kankan, est chef au service de la scolarité : “ En ce qui concerne la somme de 250.000GNF, comme frais d’inscription, je dirai que ce n’est pas fortuit et j’ai dit aux étudiants de ne pas s’inquiéter. Car ce sont ces frais qui couvriront désormais les dépenses habituelles telles que : la carte d’étudiant, la fiche d’inscription et de réinscription, la carte d’accès à la bibliothèque. Ils couvrent également les règlements intérieurs et règlements académiques… ”
Pour renchérir, il appelle les étudiants à venir rapidement et massivement car la scolarité est fin prête pour les accueillir, a-t-il conclu.
Cependant, dans l’enceinte du campus de l’Université de Kankan, comme on peut le constater ailleurs à l’intérieur du pays, force est de reconnaître que l’ambiance est très morose. Cette situation est-elle la conséquence du mot d’ordre de grève lancé par les enseignants-chercheurs de Guinée ou elle est est plutot liée à la cherté de la vie ? Les prochaines semaines nous édifieront davantage.
Malick DIAKITE Depuis Kankan
