Réflexions épistémologiques sur la démocratie

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 Ne  conviendrait-il pas d’interroger les concepts qui fondent nos institutions républicaines, au lieu de les prendre déjà élaborées à partir de sociétés qui ont une histoire et une sociologie politiques différentes ?  Comment ne pouvons-nous pas accepter que, par exemple, « démocratie » a une histoire, des contenus, des systèmes parfois très différents, et que ces différences, entre les USA, la France, le Japon, la Belgique, la Grande Bretagne, ont évolué et sont, encore aujourd’hui, renouvelé à l’aune des enjeux et des défis de leurs sociétés ? Que de Spinoza à Descartes, Hobbes, Montesquieu, Rousseau, sans remonter à Platon ou Socrate, et sans surtout occulter les modèles du Mandingue, du Fouta Théocratique, de Cites-Etats de Guinée Maritime ou de GUINEE Forestière, ce concept reste encore à interroger ? Pourquoi fermer les yeux sur une réalité tragique, que depuis la Baule, nos États qui ont été plus ou moins contraints d’adopter une modele unique de démocratie, ont été plongés dans les violences pré, in et post électorales, avec des millions de morts, des États près qu’émergent détruits, des nations cassées, divisées, des peuples ethnicises et tribalises ? Spinoza disait que la conscience est limitée par ce qu’elle confond les causes illusoires de la conscience et les causes profondes qui, elles, sont au-delà de la conscience…. Mais puisqu’on s’interdit ce débat, et qu’on considère la démocratie selon l’illusion que la conscience (idéologique) occidentale, capitaliste financière nous propose/impose, alors, ne nous offusquons pas des dérives ethnicistes de cette conscience. Et ne nous offusquons pas de ce que cette illusion démocratique, ravageuse et diviseuse, faut le lit de Procuste par lequel le Capital pille encore nos ressources
Par M. Baïlo Telivel Diallo
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