Recrudescence du viol sur les mineures en guinée : la coffig en ordre de bataille

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La campagne de restitution des résultats du projet la case de veille des femmes dit ‘’Stop aux viols des filles mineures en Guinée ‘’ a été lancée ce mardi 26 mars 2019 à Conakry. L’Objectif est de mobiliser l’opinion nationale contre le viol des filles dans le pays.

La case de veille dit ‘’Stop aux viols de filles mineures en Guinée’’ a été mise en œuvre par la Coalition des femmes et filles de Guinée pour le dialogue, la consolidation de la paix et le développement (COFFIG-DCPD).

L’exécution du projet a permis de détecter 552 cas de viols de filles mineures, dont des bébés sur une période de trois mois.

Pour cette mobilisation sociale, la COFFIG-DCPD a déployé 1200 femmes contre le viol des petites filles, dont 200 femmes et filles par commune. L’enquête va également toucher la zone spéciale de 36.

« Il est ahurissant de constater que sur une période de 3 mois, nous avons eu en recoupant des témoignages, à travers des causeries que nous avons organisées dans les familles, les quartiers, les marchés, les salons de coiffure. Ce phénomène doit interpeller chaque guinéen au plus haut niveau. 552 cas de viol de Kassa au Km 36 sur une période de 3 mois, ça fait peur, ça fait peur pour nos enfants, pour nos petites filles, qui sont traumatisées, parfois des bébés de 5 ans, 6 ans. Je ne parle même pas des filles mineures, je parle des fillettes bébés. Nous, nous sommes mobilisées pour ça et aujourd’hui, nous avons fait la restitution. Cette mobilisation sociale que nous allons continuer dans chaque commune, c’est pour expliquer aux responsables élus nouvellement installés afin qu’on puisse mettre en place des cases de veille d’alerte, mais aussi d’offre de service aux victimes de ces viols » a déclaré Makalé Traoré, la présidente de la COFFIG-DCPD.

Cette activité de restitution lancée ce mardi dans la commune de kaloum  va couvrir toutes les 5 communes de Conakry et prendra fin le 31 mars prochain au KM 36.

La  COFFIG souhaite rompre le silence sur le viol des filles mineures, informer sur les inconséquences de ce fléau sur les femmes de demain  et mettre fin aux arrangements à l’amiable en traduisant les coupables en justice.

« Un seul cas de viol est un crime, ça fait frémir un homme normal, à fortiori qu’on compte ce nombre par centaine. Je dis que le moment est grave et c’est maintenant ou jamais qu’il faut se lever. Le gouvernorat s’engage au prêt de la COFFIG à constituer une commission mixte non seulement pour maintenir les violeurs qui sont aujourd’hui en prison mais aussi aider à dénoncer de nouveaux violeurs, à les poursuivre et effectivement à les condamner »  a déclaré Moundjou Chérif , représentant du Gouverneur de Conakry.

Nantady Camara

 

 

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