Réchauffement climatique : une chaleur excessive enregistrée à conakry en ce mois de décembre

Publicité

L e climat devient de plus en plus chaud à Conakry, la capitale guinéenne. Le thermomètre affiche en moyenne cette année plus de 30° en ce mois de décembre qui correspond au début de l’harmattan caractérisé par un vent frais et sec.

Face à cette situation, des habitants de Conakry s’en plaignent et sont emmenés parfois à dormir dans la chaleur et à passer leur journée sous un soleil de plomb.

« On est à la fin de la première semaine du mois de décembre, le vent frais et sec de l’harmattan attendu depuis fin novembre tarde à apparaitre » a décrit un citoyen rencontré à Madina, liant cet état de fait par ‘’ des effets du changement climatique’’.

Comparativement aux années précédentes, l’arrivée du mois de décembre n’a pas changé grand à Conakry, selon Bangaly Condé, fonctionnaire au ministère du Budget.

«  C’est décembre mais, on a l’impression que c’est le mois d’avril, il parait qu’à l’intérieur du pays, il fait frais mais nous on ne le sent pas encore » s’est-il plaint, craignant le pire au mois d’Avril ou mars.

La même inquiétude est exprimée par Fatoumata Bah, vendeuse des galettes dans un marché de Conakry.

 «  Avant, on n’osait pas porter des habits légers le matin au mois de décembre,  surtout la nuit et le matin, mais avec cette chaleur-là à Conakry, on se demande Comment on serait d’ici mars ou avril », dit-elle.

Interrogé sur la question, le directeur national de la météorologie, Mohamed Lamine Bah parle d’une fluctuation climatique.

«Et  puis  quand il fait très chaud attendez-vous qu’il ait refroidissement parce que ça peut pas continuer comme ça» espère-t-il.

Selon le directeur général du centre national de gestion des catastrophes et des urgences environnementales, Elhadj Alkaly Bangoura, cette chaleur est la conséquence du réchauffement  climatique provoqué par les faits de l’homme.

«Avec les émissions de gaz carbonique de gaz à effet de serre, tout le monde ressent le réchauffement climatique. Habituellement en Guinée, où il pleuvait près de six mille millimètres d’eau  les mois de Juin à Septembre. Aujourd’hui, nous somme à trois mille » a indiqué Alkaly Bangoura, déplorant le fait que ‘’les continuent de couper  les arbres’’.

« Parce que les forêts constituent un puissant puits de séquestration de carbone, si on préserve nos forêts, on a encore de forte chance que l’humanité continue de survivre » a-t-il ajouté.

De son côté, la présidente de l’organisation pour l’éducation environnementale en milieu scolaire et communautaire OPEESC GUINEE, Ousmane Hawa Diallo indiquera que la destruction  de l’environnement est un fait réel en Guinée.

« Vous avez vu comment l’environnement dégage une chaleur excessive, c’est due au fait que toutes nos forêts sont détruites, on a donné place à des maisons et des usines » a révélé Ousmane Hawa Diallo.

Nantady Camara

 

 

Publicité