Le gouvernement guinéen a accusé, jeudi 19 novembre 2020, Amnesty International d’être impartial dans son rapport relatif aux violations de droits de l’Homme en Guinée publié récemment, a-t-on appris.
En conseil des Ministres, les autorités guinéennes ont unanimement déploré ce qu’elles appellent ‘’ les accusations de violation de droits de l’Homme proférées par l’ONG Amnesty International à l’encontre de l’Etat guinéen’’.
A en croire l’Etat guinéen, ces affirmations d’Amnesty ne sont que la résultante d’investigations partiales menées exclusivement à charge et résultant d’une vision figée et une approche unidimensionnelle de la protection des droits de l’Homme et des peuples.
« Le Conseil a souligné que certaines ONG dont Amnesty International et Humann Right Watch aux pratiques tendancieuses en dénonçant systématiquement les seuls Gouvernements, conforte des opposants dans la conviction qu’ils sont affranchis de toute responsabilité dans la promotion des droits de l’Homme », indique le gouvernement guinéen dans son compte rendu du Conseil des Ministres de ce jeudi 19 novembre 2020, soulignant que la situation actuelle de la Guinée ‘’illustre opportunément ce déséquilibre’’.
« D’un côté, une organisation de la société civile associée à des acteurs politiques qui déclare et assume publiquement s’affranchir des lois et institutions de la République et qui se livre à des actes de violence assumés, de l’autre un Gouvernement qui a la responsabilité de préserver l’ordre public et qui s’astreint à le faire dans le respect des lois mais qui est seul paradoxalement interpelé par ces ONG », ajoute-t-il.
Par ailleurs, le gouvernement a invité les Ministres en charge de la citoyenneté, de la Justice et de la Sécurité à organiser dans les meilleurs délais une rencontre avec la presse publique et privée afin d’édifier l’opinion nationale et internationale sur l’absence de fondement des accusations de certaines ONG, qui, selon lui, ne se contentent que des témoignages souvent subjectifs.
Alpha Aboubacr Diallo
