Projet d’amendement de la loi sur la hac : des hommes de médias crient à l’anéantissement

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Le projet d’amendement de la loi sur la Haute Autorité de la Communication (HAC) en débat actuellement à l’Assemblée Nationale ne fait pas que des heureux au sein des associations professionnelles des médias.

Selon nos informations, ce texte prévoit deux représentants pour toutes les associations de presse de Guinée contre cinq dans l’ancienne loi.

Pour le secrétaire général de l’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI), ce n’est ni moins ni plus, qu’un coup de poignard qui se prépare contre la corporation.

« Biffer des places au sein de la Haute Autorité de la Communication du côté de la presse va être une grave erreur. Nous ne sommes pas contre qu’on veille étoffer le nombre en vue de donner une certaine dimension à la HAC. Mais les acquis, les cinq places, en aucun cas, nous ne pouvons accepter qu’on puisse biffer ne serait-ce qu’une seule place » prévient Aboubacar Camara.

Pour part, le secrétaire général du Syndicat de la Presse Privée de Guinée qui s’est beaucoup battu pour obtenir au moins une place à la HAC, déplore le fait qu’on ne parle nullement de sa structure dans le projet.

« Vous partez dans d’autres pays ce sont des journalistes, techniciens et patrons de presse qui sont à la HAC. En Guinée, ce sont des patrons seulement qui s’y trouvent. C’est pourquoi, nous demandons aux députés en modifiant la loi, qu’on dise associations et syndicats de presse. En ce moment, et employés, et employeurs, chacun aura sa place là-bas, pour que le débat soit serein » a réagi  Sidi Diallo.

De son côté, le président de l’Association Guinéenne des Editeurs de la Presse Indépendante (AGEPI) continue de croire que le projet ne saurait passer sans consultations préalables des associations de presse.

« Pour le moment, nous ne pouvons ni cautionner ce qui se dit, ni nous engager dans des procès d’intention. Nous attendons qu’on nous saisisse officiellement » a indiqué Alpha Abdoulaye Diallo, président de l’AGEPI.

Mata Malick Madou

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