Présidentielle américaine : le rôle prépondérant de la presse

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Le vote américain de cette année a été particulier avec les confrères, totalement au premier plan. Un rôle central à saluer qui devrait inspirer sous nos cieux si malheureusement certaines rédactions n’étaient pas les caisses de résonances de politiciens.

Même si Donald Trump reste intraitable sur sa défaite, il n’en demeure pas moins que ce sont les médias qui ont tenu en haleine le monde entier. Les réseaux sociaux ont facilité l’extension de l’info électorale sur l’élection du 46ème  Président des USA, mais c’est bien la presse classique qui a fait le boulot.

Alors que les institutions prévues par la Constitution n’ont pas encore vidé les résultats, les confrères ont diffusé en masse les chiffres issus du vote. On a alors vu de près la fameuse vague bleue des Démocrates et la vaque rouge du monde Républicain. La présidentielle de 2020 aux Etats-Unis était donc explicitée en temps et en heure. Ce qui aura facilité la lecture des enjeux, l’évolution du scrutin, mais aussi l’orientation des votes et l’attente des Américains ainsi que de la planète.

Une ironie quand on sait qu’en Afrique les médias sont dans l’œil du cyclone pour tout relai du genre. Le site « Guinée Matin » l’a appris à ses dépens via une sanction de la Haute Autorité de la Communication (HAC). Son péché : diffuser les chiffres de la Présidentielle mitigée du 18 octobre qui verra le Pr Alpha Condé rempiler pour un 3ème mandat.

Une action à l’image des confères du pays de la Maison Blanche afin d’informer le peuple de Guinée ainsi que la sous-région qui a suivi avec attention l’évolution du processus électoral. Il n‘en fallait pas moins pour que la sanction tombe en plus des suspicions d’appartenance au camp du leader de l’opposition sur des approches liées à l’ethnie.

Reste qu’aux USA, la presse n’a pas été emballée par la campagne pourtant palpitante des deux camps rivaux. Si les médias accordaient au Président sortant le temps de parole qu’il faut -bien qu’il tarde à apporter la preuve des fraudes – ils se sont assumés à certains moments. Des télévisions américaines n’ont pas hésité à censurer des discours de campagne, notamment ceux de Donald Trump essentiellement offensifs voire hostiles.

Comme quoi la liberté d’expression et la régulation vont de pair Outre-Atlantique. Il est clair qu’en Afrique, nous sommes loin de cela même s’il faut admettre que des pays comme le Sénégal ont pu le faire lors de la Présidentielle de 2019.

Idrissa Keita

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