A moins d’un an du scrutin très attendu au Togo, la tension est montée d’un cran depuis la dernière sortie du leader de l’opposition : l’éventuelle candidature du Président Faure Gnassingbé passe difficilement malgré la bénédiction parlementaire.
Il est clair que l’année 2020 sera celle des dangers à Lomé. Instable depuis 2012, le Togo continue avec ses secousses. Malgré une médiation pilotée par la Guinée et la CEDEAO, on peut dire que l’échec est total au plan communautaire. On ne peut que suivre à distance et impuissants le bras de fer entre Togolais.
D’une part, les Présidents Akufu Ado et Alpha Condé sont occupés avec leurs agendas personnels. Si le 1er s’est déclaré pour un second mandat, celui de Conakry fait face à une fronde sur une chose : la révision constitutionnelle. Un débat de 3ème mandat déjà clos à Lomé où Faure Gnassingbé court vers un 4ème mandat.
L’aval de l’Assemblée Nationale aura été effectif depuis Mai 2019. Le mandat présidentiel a été limité à deux exercices et ceux en cours ne seront pas pris en compte. Autrement dit dans l’application des nouvelles modifications constitutionnelles, aucune fin de mission présidentielle pour le fils Eyadema. Or Faure Gnassingbé est au pouvoir depuis 2005 après des élections controversées à l’image de celles de 2010 et 2015. Il pourra donc se représenter à la fin de son mandat actuel qui prendra fin en 2020.
Situation qui irrite l’opposition qui entend faire bloc face à cet autre mandat qui fait pourtant débat dans plusieurs pays africains. Pourtant, une brèche reste exploitable : le second tour est désormais officiel au Togo. Auparavant, le gagnant du 1er tour était d’office admis à ‘’l’ancien Palais des gouverneurs’’. La particularité de la prochaine échéance est que le mode de scrutin à deux tours est valable pour l’élection du Président de la république du Togo.
On attend de voir la stratégie que mettra en place jean Pierre Fabre qui a échoué 3 fois. L’union de l’opposition peut faire la différence au second tour mais il devra composer avec la révélation politique Salifou Tikpi Atchadam. Le 3ème homme comme on dit en politique !
Idrissa Keita
