Présence des jeunes dans les manifestations : l’appel du président du parlement des jeunes de la scg

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Le Président des jeunes leaders de la société civile de Guinée s’insurge contre ce qu’il appelle ‘’manipulation de la jeunesse’’ dans les manifestations de rue appelées le plus souvent par les acteurs politiques du pays.

Interrogé par un de nos reporters, Abdourahmane Baldé a invité les jeunes à refuser d’être une main-d’œuvre de la haine pour être une main-d’œuvre du développement.

« Notre pays est en train de répéter la douloureuse histoire de notre pays. L’appareil judiciaire, de par sa lenteur, ne donne pas satisfaction aux justiciables. C’est pourquoi, ceux qui avaient défendu la démocratie d’alors sont aujourd’hui soupçonnés de soutenir la dictature. Et ceux qui étaient au pouvoir et qui avaient défendu un référendum au profit de Feu Général Lansana Conté s’opposent aujourd’hui à un référendum. Nous devons tirer les leçons. C’est l’élite, le problème. Chacun doit savoir de par ses actes que l’histoire nous jugera » a indiqué le président des jeunes leaders de Guinée, qui déduit que la Guinée est engluée dans un système et les présidents qui se sont succédés au pouvoir ont maintenu le système.

Pour lui, le seul qui a raison est celui qui défend la promotion du savoir et de la science. C’est pourquoi, il invite à tout le monde de faire de l’école guinéenne une unité de production d’un véritable citoyen.

« La volonté seulement ne peut pas développer notre pays. Tous les guinéens peuvent être des volontaires, mais sans la compétence, ils n’y parviendront jamais », dit-il.

S’il reconnaît qu’il y a eu quelques acquis, M. Baldé estime qu’il reste énormément des choses à faire. Les guinéens, dit -il, doivent poser le diagnostic pour savoir ce qui a fait échouer la Guinée de par le passé, identifier des approches de solutions et les mettre en œuvre avec l’ensemble des guinéens dans le cadre de la réconciliation nationale pour que la Guinée se développe.

Parlant de la place qu’occupe la jeunesse guinéenne au sein des instances dirigeantes, le président des jeunes leaders de Guinée relève un certain nombre d’incohérences au niveau des lois en la matière.

« La jeunesse est majoritairement pauvre, un système éducatif pas réformé. La loi que nous défendons discrimine les jeunes. Avant 36 ans, on ne peut pas être candidat à l’élection présidentielle, mais il n’est pas établi dans la même loi qu’après 90 ans non plus tu ne peux pas être candidat. C’est comme si  la loi disait qu’un jeune ne doit pas manger du riz et que le jeune meurt en défendant un magasin de riz. Les jeunes doivent s’engager et arrêter d’être des porteurs éternels de sacs » note-t-il.

De l’avis de M. Baldé,  les jeunes sont régulièrement victimes de violences lors des  manifestations de rue.

« Je demande à la jeunesse de refuser d’être une main d’œuvre de la guerre, de la haine ou de la division, mais une main-d’œuvre du développement, car l’élite manipule les jeunes. Quand les leaders appellent à manifester, ils sont souvent à l’étranger, ou trouvent un moyen d’éviter les risques. Et au même moment, ils « exposent » les jeunes devant les forces de sécurité » conseille-t-il.

Hafia Diallo

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