L a planification familiale ou le planning familial, est l’ensemble des moyens qui concourent au contrôle des naissances, dans le but de permettre aux couples de pouvoir choisir d’avoir un enfant ou pas. Mme CAMARA Fatou sage-femme chargée de ladite planification à l’hôpital de Matoto nous explique les avantages et les effets secondaires des différentes méthodes de contraception pour les éventuelles utilisatrices.
Pour commencer Mme Fatou Camara déclare que ce soit l’implant-jadel, les pilules, les condoms (féminins ou masculins), le collier du cycle, le dispositif intra-utérin, l’importance essentielle de la planification est d’empêcher une grossesse ce qui permet de lutter contre les avortements.
Au-delà de cet avantage primordial, certaines méthodes de planification offrent des avantages pour la santé. C’est le cas des pilules contraceptives, les anneaux hormonaux vaginaux et les plaques hormonales qui rendent les cycles menstruels plus réguliers et diminuent les crampes menstruelles.
L’utilisation de préservatifs masculins et féminins peut être très utile pour protéger les utilisateurs contre les infections sexuellement transmissibles : « cela permet aussi à l’utérus de se reposer, parce que la femme ne sera plus obligée de porter des enfants à chaque fois malgré qu’elle entretient des relations sexuelles avec son partenaire », a-t-elle ajouté.
Elle souligne également : « qu’il ne faut pas oublier que la planification famille a aussi des effets secondaires ». Selon elle, la planification peut entraîner une perte des cheveux et une prise de poids selon les personnes. Elle explique que ce mécanisme est dû aux réactions que certains patients peuvent avoir suite à l’augmentation des hormones dans le corps.
Fanta Fofana, une utilisatrice de la planification, nous explique que depuis qu’elle a commencé à se planifier, elle a non seulement pris du poids, mais aussi elle ne voit plus ses menstrues régulièrement.
Parlant du choix des méthodes de contraception, il faut retenir qu’il dépend de ce que chaque personne veut utiliser : « pour les comprimés, il faut en prendre un par jour et en cas d’oubli elle doit prendre le comprimé oublié le matin et celui du jour le soir », souligne la sage-femme avant d’ajouter que seule celles qui sont hypertendues ne doivent pas prendre les implants qui sont contre-indiqués pour elles.
Parmi toutes les méthodes de planification familiale, l’implant est le plus utilisé par les jeunes filles et femmes, les risques sont importants, mais c’est le choix de dame Fanta Fofana qui l’utilise parce qu’elle n’a aucune pression pour prendre un comprimé à chaque fois, ce qui peut comporter des risques pour elle car : « on peut oublier parfois de prendre le comprimé, mais l’implant une fois qu’on le met, c’est quand tu seras prête à l’enlever et les comprimés nécessitent trop de temps et d’attention », souligne-t-elle.
Soucieuse de faire des enfants, Mme K. Keïta a une fois eu recours aux contraceptifs pour avoir la chance de tomber enceinte rapidement car, elle aurait appris qu’à l’arrêt de la contraception, les femmes avaient 75% de chance d’être enceinte aussitôt. Ce qui n’a pas été son cas.
Par ailleurs, les centres de planification familiale mettent à disposition ces moyens de contraception, informent et conseillent les patientes sur leur utilisation. C’est pourquoi il est important que les utilisatrices qui ne se procurent pas ces moyens sans les conseils d’un professionnel de santé. Cela permet de choisir la meilleure méthode pour chaque utilisatrice et de réduire le risque sur la santé : « dans tous les cas, les avantages de la contraception sont supérieurs aux inconvénients, il suffit juste d’en parler avec votre médecin, car tous les médicaments présentent des effets indésirables », ajoute-t-elle.
Pour finir, Mme Camara précise que les contraceptifs ne peuvent être utilisés dans le but d’interrompre une grossesse.
Saran TRAORÉ
