Parlement: le projet de loi de finances rectificative 2019 défendu par le ministre du budget

Publicité

Le ministre du Budget était au parlement guinéen, lundi 19 août 2019, pour présenter le projet de Loi de finances rectificative 2019. Cette loi a pour but de réviser les objectifs budgétaires fixés dans la Loi de Finances Initiale afin d’assurer une exécution budgétaire conforme aux objectifs de la politique budgétaire du gouvernement.

« Tout en maintenant l’objectif de croissance économique à 5.9%, de taux d’inflation à 8%, des réserves internationales à au moins 3 mois d’importations et de taux de change à 9 815.7 GNF le dollar américain en accord avec les hypothèses de la loi de finances initiale, l’objectif de pression fiscale est revu de 13,7% à 13.1% du PIB et celui de solde budgétaire de base de 9% à 6% du PIB, avec des ajustements subséquents tant en recettes qu’en dépenses » a indiqué Ismael Dioubaté, ministre du budget, laissant entendre que la loi de finances a subi des ajustements au niveau recettes, dépenses et solde budgétaire.

Au titre des dépenses, a ajouté M. Dioubaté, la révision budgétaire se justifie par le niveau de consommation des crédits budgétaires au premier semestre du secteur énergétique, la nécessité de prendre en compte dans le budget de l’Etat l’emprunt obligataire 2019 et aussi la nécessité de s’ajuster aux priorités de mise en œuvre du PNDES.

« En somme, l’exécution budgétaire en recettes et dépenses à fin juin 2019 se traduit par un solde budgétaire de 1 453,68 mds, dépassant ainsi la prévision semestrielle de 903 Mds convenue avec le FMI dans le cadre du programme de facilité élargie de crédits », révèle-t-il.

Les recettes y compris les dons sont estimés à 19 714,96 Mds contre une prévision initiale de GNF 19 332,10 Mds soit une augmentation de GNF 382, 9 Mds (1,98%), selon le ministre du Budget.

«Cette augmentation provient principalement des autres recettes pour 846,50 Mds dues essentiellement aux recettes exceptionnelles tirées du passage en 4G de la Société Orange-Guinée. Cependant, au niveau des recettes du secteur minier, les prévisions ont été ramenées à 2 675,2 Mds contre une prévision initiale de 2 934,3 mds. La baisse de 259,10 Mds s’explique principalement par la diminution des contributions attendues de la SAG pour des raisons de procédure de compensation et de la CBG pour la prise en compte de l’alimentation des villages de Kamsar en électricité » a précisé Ismael Dioubaté.  

Hafia Diallo

Publicité