Parlement guineen : c’est parti pour la deuxieme session budgetaire de 2018

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A près quelques mois de repos, les parlementaires guinéens reprennent le chemin de l’hémicycle pour la deuxième session ordinaire de l’année 2018, aussi appelée session budgétaire. La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence de plusieurs députés dont le chef de file de l’opposition guinéenne.

Face aux élus du peuple, le ministre d’Etat chargé des relations avec les institutions républicaines, a rappelé l’importance de la présente session budgétaire : « La présente session revêt une importance capitale. Puisque, c’est au cours de cette session que vous les élus du peuple, vous allez analyser, orienter et adopter la loi des finances 2018 qui va permettre au gouvernement de mener à bon port ses actions de développement, pour le bonheur du peuple de Guinée. Donc, je vous demande de mettre l’intérêt du peuple et le patriotisme au centre des débats. En tout cas, le Chef de l’Etat compte sur vous pour donner une meilleure orientation à la gestion budgétaire de son gouvernement » a réitéré Mohamed Lamine FOFANA.

Devant les élus du peuple mais aussi, devant certains membres du gouvernement et diplomates accrédités en Guinée, le président de l’assemblée nationale a souhaité mettre un accent particulier sur le contexte dans lequel, s’ouvre cette session ordinaire du parlement guinéen « Cette présente session s’ouvre dans un contexte difficile dans le pays, notamment la crise à la cour constitutionnelle, l’installation des exécutifs communaux, les crises sociales et syndicales.  Tous ces problèmes nous interpellent, nous députés, à apporter une touche particulière à la résolution de ces différentes crises qui minent actuellement notre pays » a témoigné l’honorable Claude Kory KONDIANO.

Face à cette situation d’incertitude qui prévaut en Guinée, l’honorable Claude Kory KONDIANO appelle tous les acteurs sociopolitiques, à œuvrer dans le bon sens envue de préserver, à tout prix, la paix en Guinée : « le dialogue est essentiel voir même primordial pour résoudre toutes ces crises. Donc, je lance un pressent appel à tous les acteurs sociopolitiques, de se retrouver en face sur la même table, afin de se parler et de discuter de leur différend pour la stabilité et le bonheur de tous les guinéens. Dialoguer, encore dialoguer pour faire sortir le pays de ses crises à répétition et qui mettent souvent l’avenir du pays en jeu » a-t-il plaidé.

Un message que le chef de file de l’opposition guinéenne prend avec des pincettes. Pour Cellou Dalein DIALLO, la paix ne se construit pas par l’exhortation, encore moins par les beaux discours mais plutôt par des actes concrets : « Il est bon de dialoguer mais appliquer aussi les conclusions et recommandations issues des dialogues est meilleur et c’est ce problème qui caractérise le régime actuel.  Alpha condé et son gouvernement ne respectent jamais leur engagement après les différents dialogues, que ce soit politique, social ou syndical.  C’est ce qui crée souvent des faux problèmes et les crises à répétition dans le pays. Donc, il est grand temps que cela change puisque, la paix à un prix et ce prix-là, il faut poser des actes concrets et non faire de beaux discours, ça ne sert à rien » a martelé Cellou Dalein DIALLO.

 

Avant de clore l’ouverture de cette session ordinaire, consacrée à l’examen et à l’adoption du budget gouvernemental de 2018, le président de l’assemblée nationale à magnifier les efforts fournis par le régime Alpha CONDE depuis son accession à la magistrature suprême du pays en 2010. Ce sont ces efforts et les grands projets de développement qui ont permis à la Guinée, aujourd’hui, de soigner ses performances macro-économiques : « Le pays bouge depuis l’arrivée du président Alpha CONDE à la tête de la Guinée.  Les grands hôtels jaillissent partout à Conakry. Les signaux économiques sont roses, les infrastructures routières sont visibles partout, le pays à renouer avec les institutions de Breton Wood et cela est bon pour le pays. Le gouvernement doit être félicité pour tous ces actes » a soutenu Claude Kory KONDIANO.

Après cette ouverture de la session budgétaire de l’assemblée nationale, par le truchement de débats souvent houleux, les députés n’auront que 90 jours pour analyser et adopter la loi des finances 2018.

Elma CAMARA

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