C‘est un euphémisme de dire que le panier de la ménagère est aujourd’hui à moitié vide en Guinée. Les prix des produits de grande consommation sont revus à la hausse au jour le jour. Ce qui rend la tâche hardie aux ménagères sur le marché, la popote quotidienne n’étant plus à la portée de toutes les bourses.
La preuve : le sac de riz blanc se négocie entre 315 mille et 330 mille francs guinéens. Le kilo du riz du pays s’arrache à 6500 fg. Et le bidon de 20 litres d’huile d’arachide importée coûte 260 000FG. Quant aux boites de tomates, les grosses se négocient à 30 000Fg alors que les petites sont fixées à 2000 FG. Soit 55000 le carton contenant 50 boites.
Par ailleurs, le poisson et la viande ne font pas exception à la règle. Un kilogramme de viande coûte 40000fg. Mais pour avoir une viande pure sans aucun os, il faudrait débourser 50000fg.
Un tas de poissons composé de quatre, se négocie entre 20 000fg, 25000fg et 30 000fg. Selon la qualité. Aujourd’hui, le poisson le plus convoité sur le marché en terme de prix c’est maquereau, communément appelé ‘’bölögui’’ en Soussou. C’est le seul poisson disponible sur le marché guinéen durant toute l’année et à bon marché. D’où la convoitise qu’il fait l’objet.
Si les autres cartons de carpe, dénommé ‘’sinapa’’, en Soussou, se négocie à 250.000FG, le carton maquereau, lui, est vendu à 140.000fg, 160.000fg, jusqu’à 180.000fg.
Kanké Soumah, est une ménagère des plus pauvres du pays. Comme la majeure partie des Guinéens. La raison ? «La hausse du prix de la viande est une sérieuse difficulté pour nous. Puisque avec cette allure, je ne peux consommer suffisamment de la viande que les jours de fête», déplore-t-elle.
Mais ce n’est pas tout. Les friands de bölögui s’en expliquent. M’Mahawa Kétita est de celles-là : «Je suis vendeuse d’attiéké, aliment très prisé aussi. Donc, mes clients aiment ce genre de poisson. C’est pourquoi je l’achète, mais aussi ça coûte moins cher. Et un poisson de toutes les saisons», se félicite-t-elle.
Nantou Kamano
