N’zerekore : les salles de classe restent toujours désertes

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D epuis l’ouverture des classes dans la région administrative de Nzérékoré, seules quelques rares écoles privées sont en situation de classe. Cette réalité est la conséquence du mot d’ordre de grève lancé par le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée SLECG.

A en croire notre source basée dans cette localité, la grève déclenchée par le SLECG a une forte répercussion sur la reprise effective des cours. Joint au téléphone ce vendredi 19 octobre, un enseignant gréviste ayant requis l’anonymat, a bien voulu nous donner son point de vue : « tant que nos revendications ne seront pas satisfaites, il n’y aura pas de cours à Nzérékoré. Et la seule personne censée nous faire changer d’avis, reste et demeure le général Aboubacar Soumah ; et cela, après consultation de la base ». 

Poursuivant son intervention, cet enseignant n’a guère hésité à surfer sur l’éventualité d’une année blanche en Guinée : « À l’allure où vont les choses, si l’Etat guinéen ne revient pas à de meilleurs sentiments, nous risquons de partir vers une année blanche. Il faut l’ouverture d’un couloir de négociation autour des millions demandés par le SLECG comme salaire de base des enseignants. Nous sommes menacés par les autorités du système éducatif préfectoral mais nous resterons déterminer jusqu’au bout. Depuis quelques jours, sous l’initiative du directeur préfectoral de l’éducation M. Moussagbè Diakité de sécuriser les établissements d’enseignement scolaire, le constat révèle que beaucoup d’écoles sont sans enseignants ni élèves » renchérit-il.

Toutefois, il faut signaler que depuis le 3 octobre dernier, cette grève qui a été lancée sur toute l’étendue du territoire national par le SLECG, continue de paralyser le système éducatif guinéen dans son ensemble.

ABDOUL KABACK CAMARA

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