Mutilations génitales féminines en guinée : une légère baisse de la prévalence par rapport à 2012

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La communauté internationale célèbre, samedi 6 février 2021, la journée internationale ‘’ Tolérance Zéro aux mutilations génitales féminines’’ sous le thème :  »Aucune excuse pour l’inaction mondiale : unissons-nous, finançons et agissons pour mettre fin aux mutilations féminines ».

A l’occasion de cette journée, la ministre  guinéen des Droits et l’Autonomisation des Femmes, Hawa BÉAVOGUI a déclaré que son pays est particulièrement affecté par cette pratique au regard de son ampleur et du caractère endogène.

Dans sa déclaration, Hawa BÉAVOGUI note une légère baisse de la prévalence au regard de l’enquête démographique et de santé (EDS) de 2012.

Cette enquête, explique-t-elle, rapporte une prévalence de 96,9% (-2,4%) chez les filles et femmes de 15 à 49 ans et 45,5% (-6,5%) chez les filles de 0 à 14 ans contre 94,5% chez les filles/ femmes de 15 à 49 ans et 39 % chez les filles de 0 à 14 ans pour l’année 2018.

Toutefois, selon la ministre des Droits et l’Autonomisation des Femmes, cette baisse plutôt encourageante, ne reflète guère les immenses efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires techniques et financiers dans le processus de lutte contre les mutilations génitales féminines, notamment en termes d’existence d’un important arsenal juridique y afférent, de renforcement des capacités et de réponses multisectorielles, doit être constamment soutenue.

Déclaration

Conakry, le 05 février 2021

Mesdames et Messieurs,

Chers compatriotes,

Le 6 février 2021, la communauté internationale célébrera la journée internationale tolérance Zéro aux mutilations génitales féminines placée sous le thème :  »Aucune excuse pour l’inaction mondiale : unissons-nous, finançons et agissons pour mettre fin aux mutilations féminines ».

La commémoration de cette journée offre l’opportunité aux États et leurs partenaires techniques et financiers de prendre des engagements forts ainsi que des actions appropriées afin d’éradiquer ou de réduire substantiellement la problématique des mutilations génitales.

En effet, la pratique des mutilations génitales féminines constitue une atteinte grave à l’intégrité physique et morale des femmes et des filles, une violation de leurs droits humains et qui touche environ 100 à 140 millions d’entre elles à travers le monde. Pire, les statistiques relèvent que chaque année, environ trois (3) millions de filles et de femmes de plus dans le monde sont exposées à cette pratique néfaste.

Mesdames et Messieurs,

Chers compatriotes,

Notre pays est particulièrement affecté par cette pratique au regard de son ampleur et du caractère endogène. A titre illustratif, et suivant les statistiques de l’enquête démographique et de santé (EDS) de l’année 2018 rapportent une prévalence de 94,5% des MGF chez les filles/ femmes de 15 à 49 ans et 39 % chez les filles de 0 à 14 ans.

Ces données traduisent une légère baisse de la prévalence au regard de l’EDS de 2012 qui a rapporté une prévalence de 96,9% (-2,4%) chez les filles et femmes de 15 à 49 ans et 45,5% (-6,5%) chez les filles de 0 à 14 ans.

Cette baisse plutôt encourageante, ne reflète guère les immenses efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires techniques et financiers dans le processus de lutte contre les mutilations génitales féminines notamment en termes d’existence d’un important arsenal juridique y afférent, de renforcement des capacités et de réponses multisectorielles, doit être constamment soutenue.

Je voudrais vous rassurer que le Ministère des Droits et de l’Autonomisation des Femmes, ne ménagera aucun effort pour soutenir les efforts consentis et surtout, veiller à l’application de la politique du Gouvernement sur le processus de protection des Droits des femmes et filles dans notre pays.

La quinzaine de la journée internationale de la lutte contre les mutilations génitales féminines sera lancée le 6 février 2021 par mon Département en collaboration avec l’ensemble de nos partenaires techniques et financiers et de l’organisation de la société civile de mener sur toute l’étendue du pays des activités de communication pour la mobilisation sociale et le plaidoyer communautaire, de renforcement de capacités d’acteurs en vue d’accélérer le changement de comportement face aux différentes problématiques liées à cette pratique néfaste.

La persistance des pratiques traditionnelles néfastes telles les mutilations génitales féminines et les mariages d’enfants, en raison de leurs conséquences nuisibles sur la santé et le bien être des femmes et des filles, nous interpelle tous et demande d’agir.

Agir, parce que nous sommes redevables des conventions et traités qui protègent les droits humains de la femme et de la fille, auxquels notre pays est partie prenante.

Mesdames et Messieurs,

Chers compatriotes,

Agissons ensemble pour activer les leviers des fondements d’un développement durable et équilibré et d’une croissance économique souhaitée assortie d’une protection holistique des droits des femmes afin de réduire considérablement les violences et discriminations à leur l’égard.

Pour terminer, je remercie SEM le Président de la République, Chef de l’Etat, Professeur Alpha CONDE pour sa volonté politique avérée à faire de la protection des droits des femmes et de leur autonomisation une réalité.

Je remercie également l’ensemble des parties prenantes qui nous accompagnent dans le processus de lutte contre les violences notamment les partenaires techniques et financiers, les départements sectoriels concernés, les organisations de la société civile et leaders religieux et d’opinions.

Vive la coopération internationale !

Vive les femmes de Guinée et du Monde !

La protection des femmes et filles est un devoir sacré pour chacun et pour tous.

Je vous remercie.

Hawa BÉAVOGUI

Ministre des droits et l’Autonomisation des Femmes.

Transmis par la Cellule de Communication du Gouvernement

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