Moussa moïse sylla : “ce procès est une honte”

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Ce lundi 26 mars, le procès du journaliste Moussa Moise Sylla, poursuivi pour atteinte au secret de la défense nationale, a repris au tribunal de première instance de Mafanco après plusieurs reports. L’audience a cependant été remise au 30 mars prochain devant la même instance.

L’animateur de l’émission dites les GG (grandes gueules) de la radio Espace FM a dit ne pas comprendre cet énième report.

Le Directeur général d’Espace TV a indiqué ne pas comprendre le paradoxe qui caractérise la justice dans ce dossier :

’Quand on a décidé de me poursuivre, on a réuni toutes les preuves pour prouver ma culpabilité. Je ne comprends pas ces nombreux reports d’audience”. Convaincu que la lenteur enregistrée par la procédure obéit à des manœuvres, notre confrère a assuré que les agissements inavoués qui le visent sont voués à l’échec : ‘’Quand vous avez des preuves, vous vous mettez dans une sorte de diligence pour que le procès se tienne. Cette épée de Damoclès, si c’est fait exprès, pour que je puisse être intimidé et que je perde d’un iota ma liberté de ton ou la ligne éditoriale de mon média, c’est perdu d’avance. Ça ne sert à rien de maintenir la pression parce qu’elle n’agit pas sur ma personne”.

Poursuivi pour avoir mis sur la place publique des informations concernant l’armée guinéenne, le journaliste estime son que procès est une honte. ‘’Je mérite un trophée, pas des poursuites judiciaires. Ce que j’ai dit a permis de changer beaucoup de choses. Le chef de l’Etat a pris connaissance de certaines réalités qui lui échappaient. Ce procès n’a pas lieu d’être parce que c’est une honte pour nous’’, lâche-t-il en présence de son avocat.

Selon lui, la justice a mieux à faire que de lui donner une célébrité. ‘’Regardez toutes ces caméras. Toute cette énergie aurait pu être utilisée pour des causes qui en valent la peine’’. D’autant que, conclut-il: ‘’La justice aurait pu utiliser le peu de moyens qu’elle a pour dire le droit’’.

Jean Tiby SANGARÉ

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