Moto-taxis en guinée : une activité génératrice de revenus ou tremplin pour la jeunesse ?

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En Guinée, de nombreux jeunes, pour la plupart des étudiants ou des diplômés d’établissements d’enseignement supérieur, tentent de gagner leur vie en transportant des passagers sur des motos, tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays.

Cette pratique de conduite de moto-taxis, qui devient de plus en plus un métier en vogue du secteur informel guinéen, est aussi perçue comme étant un tremplin pour certains jeunes.

A l’image du jeune Abou Sylla, conducteur de moto-taxis, croisé à Gbessia rondpoint dans la commune de Matoto, banlieue de Conakry, plusieurs autres jeunes tirent leur épingle de jeu dans la pratique de ce métier.

« C’est dans ça je me nourris, je m’habille et j’aide mes petits frères. Après une journée de travail, j’amène quarante mille francs (40.000 GNF) comme recette et le reste me revient. Parfois, je peux avoir assez de clients.» a confié Abou Sylla.

Cet autre jeune ayant terminé ses études depuis 2016, sous le sceau de l’anonymat, affirme qu’il a jeté son dévolu sur cette activité juste pour ne pas rester à la maison sans rien faire.

Selon un citoyen, la prolifération de motos-taxis à Conakry s’explique par le manque criard de moyens de transport en commun, les récurrents embouteillages et l’accès difficile de certains quartiers.

« Il y’a peu véhicules pour le transport commun et peu de route à Conakry, c’est pourquoi chaque jour  nous sommes dans des files d’embouteillages donc, c’est grâce au moto-taxis qu’on arrive au boulot à temps, qu’on échappe à ces embouteillages. Ils jouent un rôle important et l’Etat doit même remercier ces conducteurs de moto-taxi, car ces jeunes enlèvent un fardeau à l’Etat dans leur politique de la libre circulation des citoyens et leurs biens », souligne Amadou Diallo, client.

Cependant, le comportement de certains conducteurs de moto-taxis sur la voie publique n’est pas apprécié par certains usagers de la route.

Au regard donc des témoignages des uns et des autres, l’on peut dire sans risque d’être démenti que la pratique de taxi-motos est en partie liée au manque d’emplois dont fait face le pays.

Alama Kolomou

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