Mort de rober bamba : l’ancien président de l’inidh non convaincu de la version gouvernementale

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L ’ancien président de l’Institution Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (INIDH) a déploré, lundi 21 décembre 2020, la communication du ministère de la justice relative à la mort en détention préventive de Rober Bamba, militant de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée.

Selon Mamady Kaba, qui s’exprimait sur les ondes de la radio Espace, en pareille circonstance, le ministère de la justice aurait carrément diligenté une enquête pour savoir si cette mort a un lien avec les conditions de détention dans les établissements pénitentiaires du pays.

« Je n’ai pas bien apprécié la défense du Ministère de la Justice qui pense que la solution résiderait dans une autopsie.  Mais, il faut ouvrir carrément une enquête qui permet de déterminer, pas seulement de savoir si l’intéressé est décédé d’une maladie ou pas, mais d’établir, de savoir s’il y a un lien entre les conditions de détention de M. Bamba. (….). C’est ce lien-là qui permet de savoir s’il y a violation de droits de l’homme ou pas », a-t-il dénoncé.

Emmené à se prononcer sur la situation des Droits de l’Homme dans son pays, M. Kaba reconnait en partie que le non-respect des droits de l’Homme demeure une préoccupation héritée de longues années.

« C’est un lourd héritage. Il y a beaucoup de détenus qui ne méritent pas d’être en prison. Ceux qui ont volé des œufs ne méritent pas d’être en prison pendant que ceux qui ont volé le bœuf et tué le propriétaire ne sont pas inquiétés », indique l’ancien président de l’IDIH.

Alpha Sodio Diallo

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