Ministère de l’information et de la communication : des mesures pour lutter contre la corruption

Publicité

Annoncée comme une des mesures phares des nouvelles réformes de l’administration publique, le contrôle et la régularisation des effectifs de la fonction publique, a fait beaucoup de bruit, mais avec très peu d’effets tangibles à ce jour. Toujours est-il qu’ils restent nombreux ces services publics où les managers (en tout cas ceux nouvellement promus), ne savent pas où donner de la tête quant aux effectifs de leurs services tellement qu’il y a un méli-mélo insondable de fonctionnaires officiellement mutés, fictifs, contractuels, légaux, illégaux, stagiaires, etc. 

À ce jour, le ministère de l’information et de la communication a décidé de se retirer de ce lot de services sans maîtrise des effectifs et a mis en place un dispositif pour lutter contre ces irrégularités.
Le paiement des salaires est désormais assujetti à la présence physique et à la présentation des arrêtés d’engagement à la fonction publique. Ce contrôle vise à lutter contre l’absentéisme au travail et à détecter les fonctionnaires fictifs et illégaux. Il permettra par ailleurs, de connaître l’effectif réel de ce département et aidera aussi à avoir une idée nette sur le nombre de stagiaires.

Pour de nombreuses personnes, avoir son nom dans les effectifs de la fonction publique est un gagne-pain ordinaire qui les assure un plus à la fin du mois, mais être présent à son poste et travailler pour mériter ce salaire les importe peu. Ainsi, ils sont nombreux à s’absenter au cours du mois, mais sont les premiers à envahir les services de paye ou les guichets des banques pour retirer leurs salaires.

Nestor Neté Sovogui, inspecteur général des services de ce département, explique avoir constaté des agents et des cadres de l’État qui viennent souvent en retard et d’autres ont choisi purement et simplement de s’installer dans des comportements antivaleurs de l’administration : « des comportements comme l’absentéisme au travail sont nombreux, il faut que cela cesse maintenant en Guinée », déclare-t-il.

Il poursuit son constat en précisant que dans les différents services, on retrouve des stagiaires qui sont là depuis 5 voire 7 ans, qui sont réguliers à leurs postes de travail alors que les fonctionnaires titulaires de ces postes ne sont pas là.

Interrogés, certains travailleurs, pensent que cette décision est à saluer et encourager, Hawa KEÏTA souligne que personne ne doit craindre : « des fonctionnaires qui ont été recrutés normalement n’ont pas de soucis à se faire. Ils doivent juste présenter leurs arrêtés d’engagement et leurs pièces d’identité. C’est intéressant à mon avis et ça va permettre à tous de récupérer ses sous », a-t-elle renchéri.

Les responsables du ministère de l’information et de la communication croient fermement que cette mesure est la bonne pour lutter contre toute sorte de corruption par rapport aux postes et aux salaires, ils promettent que cette mesure aboutira.

Saran TRAORÉ

 

Publicité