Ministère de la sécurité : gestion opaque  d’un milliard 500 millions de gnf?

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La circulation routière est un véritable calvaire que vivent au quotidien les citoyens de Conakry. Le Ministère de la Sécurité, dans l’objectif de palier ce problème, a élaboré un plan d’urgence  visant à décongestionner les voiries de la capitale.

Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, M. Abdoul Kabèlè Camara, a débloqué un montant de 500 millions de francs guinéens pour assurer la gestion de ce projet. Un autre budget est prévu pour primer les policiers qui font montre d’attitude exemplaire dans l’exercice de leur métier.

Toutefois, nos sources révèlent que, ni le directeur de la police routière, ni le porte parole du département en charge de la communication du ministère, ne seraient associés à la gestion de cet autre budget.

Désillusion sur le terrain: les agents de police ne percevraient aucune gratification et déploreraient une opacité dans la gestion des fonds liés au projet.

Cette opacité  fait planer des soupçons d’utilisation abusive des fonds et provoque un sentiment d’indignation dans les effectifs  de la police routière et au sein même du Ministère de la Sécurité. Pour l’heure, aucune information précise ne filtre du cabinet du ministre du département en question.

L’autre aspect pose le constat sur les implications de ce projet en ce qui concerne  l’amélioration de la sécurité routière. De façon récurrente, à Conakry voire à l’intérieur du pays, la conduite routière fait des drames. Les rues de Conakry sont embouteillées et le comportement de certains agents de la police routière ne fait également pas honneur au métier de policier.

Or, c’est le travail des petits fonctionnaires (policiers à la base) qui permet de déterminer l’efficacité d’une action publique.

Ce projet a-t- il été rentable pour les citoyens?

Nous y reviendrons dans un prochain article…

Reportage réalisé par Ibrahima Kalil Sylla

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